vendredi 31 août 2018

Les Excel téléchargeables de l'AIPRI.


 A nos lecteurs des 5 continents

Dans la rubrique « Les Excel téléchargeables de l’AIPRI » vous trouvez en libre circulation une série de « calculateurs atomiques parlants » avec lesquels résoudre un certain nombre de questionnements radiologiques. Ils sont « parlants » en ce sens qu’un résumé verbal des résultats obtenus est fourni à chaque enquête, ce qui devrait rendre la funeste matière un peu moins ardue à tout un chacun. (Pour la précision, à l’instar des formulaires administratifs qu’il nous faut remplir, ces comptes rendus écrits automatisés ne sont que des « formulaires analytiques précompilés » que la machine incrémente en chiffres et en nombres à chaque interrogation. La machine ne prose pas, elle comble simplement les trous de textes à trou apprêtés pour l’occasion en suivant des instructions programmées. Il n’y a aucune « intelligence artificielle » derrière tout cela, ni trop d’intelligence humaine non plus vu l’agaçante répétitivité des textes…)

6 de ces applicatifs sont « militaires »
4 de ces applicatifs regardent les centrales atomiques civiles
5 de ces applicatifs regardent le calcul de dose, le calcul de l’activité spécifique et les rendements de fission avec lesquels calculer n'importe quel inventaire radiologique (d'une centrale ou d'une bombe A).
  
Un premier exemple: L’horoscope atomique (ou calendrier atomique).

L’applicatif contient divers opérateurs et réclame la simple introduction de dates pour fonctionner c'est-à-dire rechercher à notre place des informations dans une base de données.  Il calcule la puissance et le nombre d’explosions atomiques aériennes et/ou souterraines qui ont été accomplies un certain jour, un certain mois ou une certaine année, à une certaine date ou à partir d’une certaine date en consultant un tableur indicé comprenant toutes les détonations atomiques connues. Un ou plusieurs comptes rendus écrits (en français, en italien et en anglais) sont proposés selon l’opérateur.  Voici par exemple le rendu écrit « personnalisé » de l’un d’eux qui comparait lorsque l'on entre une date de naissance.

Une personne âgée de 60 ans née dans l'hémisphère nord le 01/02/1958 a connu 352,1 Mt depuis sa naissance et 7,227 Mt durant ses 9 mois de gestation. En effet 297 explosions atomiques d'une puissance totale de 352,1 Mt ont été accomplies dans l'atmosphère boréale après le 01/02/1958 et 37 détonations de 7,23 Mt ont eu lieu durant les 9 mois qui précèdent cette date. C'est dès lors là 63,86% des bombes (334/523) et 78,35% de la puissance (359334/458635). NB. 333,6 Mt soit 94,74% du fallout atomique atmosphérique subi par toute personne née durant cette période dans l'hémisphère Nord l'a été durant ses 10 premières années d'enfance.  (NB. Il y a également un texte pour l’hémisphère sud et un autre pour le monde entier.)

PS. Une donnée surprenante pour un milieu physique si « rationnel » et si éloigné de la superstition. Le 13 s’avère le jour le moins atomisé de tous !

Remarque: Le terme de « retombée » (fallout) est l’un des plus trompeurs qui soit. Spontanément nous l’interprétons en effet tous non pas comme « conséquence » mais comme « retombée par terre » or seulement 20-25% d’environ 50 tonnes de plutonium et de 100 tonnes d’uranium des charges atomiques employées est « retombé à terre » alors que 75-80% est toujours en circulation aérienne. Si donc les générations post 1980 n’ont pas été sujettes aux « retombées fraiches » grosses de produits de fissions « jeunes » elles baignent néanmoins dans une atmosphère irréversiblement insalubre grosse de flottantes et respirables nanoparticules alpha…

Un second exemple: Le poids d’une charge atomique

Cet applicatif assure le calcul du poids d’une charge atomique en fonction du rendement de fission attendu et de la puissance recherchée. Il offre aussi une estimation de l’équivalent radiotoxique de la part « non consommée » qui est dispersée dans le milieu suite à l’explosion.  Le poids des charges atomiques est un des grands sujets systématiquement passé sous suicidaire silence afin de cacher l'épouvantable radiotoxicité du plutonium « non consommé » disséminé lors des explosions atomiques, afin de taire les conséquences sanitaires et génétiques universelles et éternelles de ces « retombées » atomiques qui ne retombent pas et qui ont définitivement colonisé l'atmosphère. Voici ce qu’il répond froidement lorsqu’on le questionne sur les 95000 kt qui ont été réalisés avec des charges au plutonium lors des essais atmosphériques. La physique n’est pas une opinion.

La réalisation de 95000 kt exige la fission de 5,4 t de Pu239 et une charge fonctionnelle de départ de 54,46 t de plutonium en raison d'un rendement de fission de 10%. De ce fait 49,01 t de plutonium non fissionné soit 3,00 MCi seront dispersés dans l'atmosphère avec un taux de radiotoxicité par inhalation multimillénaire allant selon l'ICRP de 1,8 mille milliards à 13,3 mille milliards de Sievert.

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