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mercredi 5 mai 2010

540 explosions nucléaires aériennes

De 1945 à 1980 environ 540 explosions nucléaires aériennes ont été effectuées dans le monde, environ 280 à "l’Ouest" et 260 à "l’Est" pour une puissance totale d’environ 430.000 Kt (430 Mt) dont 190.000 kt (190 Mt) ont été réalisés par fission (bombes A et bombes H à fusion-fission) et 240.000 kt (240 Mt) par des bombes thermonucléaires H à fusion. Ces explosions ont répandu dans l’atmosphère plus de 10 tonnes de produits de fission, plus de 4 tonnes de produits d’activation, plus de 90 tonnes de résidus "non consommés" des charges nucléaires (uranium 235 et plutonium 239 surtout avec quelques rares charges de U233) sans compter plus de 20 tonnes de tritium "non consommé" répandues dans les airs par les bombes H. L’explosion « chauffe » la charge jusqu’à 100 millions de degrés centigrades. A une telle température, chaque gramme de la charge nucléaire se fragmente jusqu’à 10 milliards de milliards de particules. Réduits en une quantité colossale de poussières radioactives ultra-fines, les résidus nano-pulvérisés des bombes restent pour la plupart à jamais suspendus dans l’atmosphère et les hommes les respireront pour des millénaires. Les retombées au sol comme le prouvent les « trop maigres » dépositions surfaciques regardent au plus 20% de la masse pulvérisée des bombes et concernent plus les produits de fission que le plutonium ou l’uranium « non consommés » des charges.
(NB. Une bombe A nécessite au moins 5 fois plus de matière fissile que la fission n’en consommera et en moyenne en nécessite 10 fois plus. La réalisation de 1 kt exige la fission d’environ 57 grammes d’uranium 235 ou de plutonium 239. Sachant que 190.000 kt de fission ont été réalisés durant les explosions atmosphériques, on sait donc que 10,8 tonnes de matière ont été fissionnées. -190000 * 57 gr = 10,8 tonnes- Sachant en outre qu’il faut en moyenne 10 fois plus de matière fissile, on sait donc que 108 tonnes de matière fissile ont été employées. 10,8 t fissionnées * 10 = 108 t.
Une bombe H, de son coté, peut atteindre un rendement de fusion maximal de l'ordre de 10,5% de la charge (correspondant au maximun théorique de 6 kt/kg) et nécessite au moins 9 fois plus de matière qu'il n'en sera fusionnée. Sachant que 1 kt suppose, en moyenne, la fusion d'un mélange de 12,5 gr de H3 et de 5 gr de H2, ceci laisse supposer que pour la réalisation de 240 Mt qu'au moins 3 tonnes de H3 ont été fusionnées et que environ 24 tonnes de H3 non consommé ont été injectées dans l'atmosphère. (On est loin des 900 kg de H3 injectés selon la littérature dite "scientifique"...) Chaque bombe thermonucléaire embarque également, une bombe A d'environ 20 kt servant à l'amorçage de la réaction de fusion.)
Le rendement maximal théorique concevable d'un engin atomique est de 6 kt/kg -6 Mt/t-. Cela signifie pour une bombe à fission que au plus 34% de la charge est fissionnée (6 kt/kg sur les 17,5 kt/kg qu'elle pourrait en absolu accomplir si 100% de la masse pouvait fissionner) et pour une bombe thermonucléaire que au plus 10,5% de la charge est fusionnée (6 kt/kg sur les 57 kt/kg qu'elle pourrait en absolu accomplir si 100% de la masse pouvait fusionner).


Voir aussi sur le meme sujet. 
http://aipri.blogspot.com/2009/10/projection-hypothetique-pour-une.html
http://aipri.blogspot.com/2009/11/inspirez-expirez.html
http://aipri.blogspot.com/2008/05/lhumanit-vit-officiellement-sous.html
http://aipri.blogspot.com/2009/08/plus-de-80-tonnes-de-residus-atomiques.html#uds-search-results
http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=8824451955385919181&postID=1860438111763485208
http://aipri.blogspot.com/2008/01/les-essais-atomiques-en-polynsie.html

mercredi 16 janvier 2008

Communiqué de l'AIPRI. "Otan et effet de proximité"

«L’effet de proximité» confirmé par l‘Otan.



La contamination interne, à savoir l’immobilisation dans les tissus cellulaires de «nanopoussières» radioactives et notamment des «poussières» qui émettent des particules alpha (uranium 235, uranium 236, uranium 238, plutonium 239, polonium 210 etc.) constitue l’aspect le plus mortifère et le plus sournois de la radioactivité[1]. En 1978 dans un article intitulé «Plutonium, poumons et effets de proximité»[2] cet aspect a été mathématiquement mis en relief par Maurice-Eugène ANDRE ancien officier NBCR à fonction exclusive de la Force Aérienne belge. En 1982, formant la sorte de boule de 100 micron de diamètre prédite dans les calculs de M.E André, «le point chaud d’irradiation» créé par la poussière radioactive immobilisée dans le poumon d’un singe est photographié au laboratoire de physique nucléaire de l’Université de Berkeley, USA.[3] En 1994 le Nato handbook on the medical aspects of NBC defensive operations AmedP 6(B)http://www.fas.org/nuke/guide/usa/doctrine/dod/fm8-9/1ch5.htm, confirme pleinement la justesse du calcul de dose proposé par M.E. André en écrivant au chapitre 506, intitulé «Alpha Radiation», The energy of these relatively heavy, positively charged particles is fully absorbed within the first 20 micrometers of an exposed tissue mass. … If alpha emitting material is internally deposited, all the radiation energy will be absorbed in a very small volume of tissue immediately surrounding each particle. Alpha radiation has such limited penetrating ability that the maximum range for the highest energy alpha particle in tissue is less than 100 micrometers. Thus, while extremely high radiation doses may be deposited in the few cells immediately surrounding a source of alpha radiation, regions outside this small irradiated spherical volume are not affected.

La question qui se pose maintenant est simple : combien de millions de morts seront-ils nécessaires avant que les autorités civiles veuillent bien prendre en compte cette vérité physique ?


Paolo Scampa
Vice-président de l’AIPRI.
Association Internationale pour la Protection contre les Rayons Ionisants.


[1] The effects of nuclear weapons, S. Glasstone, J. Dolan, 1957.. http://www.princeton.edu/~globsec/publications/effects/effects.shtml Voir notamment le sous-chapitre “Internal hazard” (12.163) http://www.princeton.edu/~globsec/publications/effects/effects12.pdf -The general biological effects of nuclear radiations from internally deposited sources are the same as those from the external sources. However, it should be noted that even a small quantity of radioactive material present in the body can produce considerable injury.- Ceci est répété à plusieurs endroits de l’ouvrage. Au chapitre 1 (1.66) on lit: - The uranium (or plutonium) present in the weapons residues does not constitute a hazard if the later are outside the body. However, if plutonium enters the body by ingestion, through skin abrasions, or particularly through inhalation, the effects may be serious.- Au chapitre 9 (9.42) on lit: -Although there is negligible danger from uranium and plutonium outside the body, it is possible for dangerous amount of these elements to enter the body trough the lungs, the digestive system, or breaks the skin. Plutonium, for example, tend to concentrate in bone and lungs, where the prolonged action of alpha particles can cause serious harm.-

[2] Plutonium, poumons et effets de proximité, M.E. André, in Etudes & Expansion, n° 276, 1978.

[3] “Hot” or radioactive particle in lung tissue”, photo by Del Tredici, Burdens of Proof by Tim Connor, Energy Research Foundation, 1997. http://www.mindfully.org/Nucs/Hot-Particle-Lung-Tissue1997.htm
http://www.cnp.ca/sn/questions/heritage-guerre-froide.html
http://www.ccnr.org/alpha_in_lung_f.html