Selon l'AIEA et l'UNSCEAR, organismes on ne peut plus officiels, les essais atmosphériques accomplis avec des bombes atomiques au plutonium ont employé 10 tonnes de ce Pu239. (Cf http://www.llrc.org/plutonium/subtopic/plutonium_pollution.htm)
Attentifs aux retombées au sol, ces organismes déclarent en outre que l'ensemble des dépôts au sol et dans la mer de Pu239, Pu240, Pu241 et Am241 s'élèvent à 2,6 tonnes de ces matières radioactives. Il y a ainsi en tout environ 3,1 tonnes de radioéléments si l'on ajoute les produits de fission (Cs137, Sr90 , I129, etc.) qui se sont déposés. Le calcul est alors très simple: 10 tonnes utilisées et 3 tonnes déposées1. Il reste 7 tonnes en l'air. 70% des résidus radioactifs vaporisés des explosions atomiques circulent donc encore dans l'atmosphère à la disposition des poumons de tous.
Sans le savoir, nous vivons ainsi officiellement sous retombées atomiques permanentes. Le cancer radiologique induit a de l'avenir devant lui. Inspirez, expirez.
Paolo Scampa
Président de l'AIPRI
1Evidemment, ces organismes ont la délicatesse ne pas révéler au public ce simple poids global des dépôts. Ils sont assez malins pour donner le tonnage de départ et l'activité déposée d'arrivée, comptant sur le fait que le peuple ainsi que 99,9999% des savants ne savent pas convertir l'un en l'autre. Il serait en effet inconvenant que les gens sachent qu'ils respirent en permanence du plutonium et qu'un très grand nombre de cancers et autres maladies ont une origine radiologique induite. Il serait inconvenant que les gens s'occupent de leur survie et se rendent compte que cette situation perdurera pour des millénaires. Il faut apaiser le bétail que l'on conduit à l'abattoir. Ces organismes indiquent ainsi seulement les activités des différents radioéléments relevés au sol. Toutefois à partir de ces activités radiologiques déclarées il est banal, bien que personne ne l'ait encore fait, de les convertir en poids. (Pour convertir une activité radiologique en poids il suffit de: Activité observée/ Activité spécifique de 1 gramme = poids en gramme.)
Sachant qu'en moyenne (généreuse) seulement 14% de la masse de Pu fissionne, 1,4 tonne de plutonium a donc été fissionnée durant ces explosions. Sachant en outre qu'il faut fissionner 57,32 grammes de plutonium pour obtenir 1 kt, ces 1,4 tonnes ont produit 24422 kt. (1400 kg/0,05732549164 kg = 24422 kt) Ceci ne représente que 12,8% des kt produits par les explosions atmosphériques de fission (190000 kt). Cette estimation de 10 tonnes de l'AIEA et l'UNSCEAR est-elle crédible ? A-t-on vraiment utilisé “si peu” et “si rarement” du plutonium au cours des essais atmosphériques ?
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