dimanche 13 février 2022

Tchernobyl s’en va-t-en guerre.

    Le spectre radiologique de Tchernobyl hante à nouveau l’Europe et le monde qui revit 60 ans après la crise de Cuba à rôles inversés.  Installé dans la zone interdite, le centre de stockage (SCNI-2) des assemblages radioactifs usés des centrales atomiques ukrainiennes pourrait en effet se voir bombardé ou mis à feu au cours des engagements si les belligérants en venaient à mener là, volontairement ou malencontreusement, bataille. Une radiotoxicité colossale en radioéléments «durables» (uranium, plutonium, américium, curium, strontium, césium) se disséminerait alors là dans l’atmosphère entrainant, au gré des vents, la formation de nouvelles zones interdites un peu partout en Europe. Ces déchets « épuisés » ont en effet un potentiel toxique effroyable capable de ruiner à jamais les territoires. C’est affaire de quelques dizaines de grammes de retombées hybrides par km2. Qu’on se le dise. Il est encore temps d’éviter le suicide. D’ici là il serait sage de s’assurer du bon fonctionnement des générateurs de secours de toutes les centrales atomiques de la zone. Les blackouts électriques accompagnent toujours les conflits et les fusions guettent les réacteurs. 

    Nous faudra-t-il ajouter d'autres noms «propres» à celui de Tchernobyl ? Si les missiles nous en laissent le temps.

 



 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salutaire avertissement... A diffuser partout, tant la folie des politiques surpasse celle de l'humain ordinaire, poussée qu'elle par la puissance de l'argent du pouvoir, du pouvoir de l'argent.

Alain L. a dit…

Un aspect très important de la guerre...Et très inquiétant. Je relaie l'article sur Diaaspora...

Hervé Loquais a dit…

l'armée Russe pourrait aussi très bientôt livrer batailler pour contrôler la centrale de Zaporijjia, la plus puissante d'Europe.

Les forces armées russes ont pris le contrôle de la ville ukrainienne de Melitopol a annoncé aujourd'hui 26 février le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. la ville de Melitopol à environ 2h de route de la centrale

Ça serait la première fois pour une centrale nucléaire en exploitation sur une théâtre de guerre.