vendredi 25 novembre 2011

Le césium amer de Fukushima.


Le césium 137 est un génotoxique avéré et un poison radioactif mortel d’origine artificielle. C’est l’une des parts maudites de l’industrie atomique et c’est l’une de celles qui aujourd’hui ou demain nous emportera. Fragment d’un atome d’uranium éclaté, le Cs137 est un produit de fission du cycle atomique qui compte pour environ 3,6% de la masse de matière fissionnée d’un combustible nucléaire. Par exemple dans un carburant consommé à 35 GwJ/t on en trouve au déchargement environ 1210 grammes par tonne (environ 105210 Ci/t). Il est si dangereux que l’AIEA dans ses tables publiques signale en catimini dans son argot abscons qu’une déposition de 175 milligrammes pulvérisés par km2 (15 Ci par km2 donc 555000 Bq/m2) est une calamité sans remède qui oblige au relogement immédiat des habitants, à l’abandon sans appel de tous les biens matériels, des terres et des cultures; à l’abattage systématique des animaux domestiques et sauvages qui quittent la zone maudite. Vecteurs de contamination radioactive ces bêtes nous deviennent ennemies car leurs poils, leurs plumes et leurs pattes accumulent des poussières radioactives hautement nuisibles à l’homme.

Ce Cs137 a une longue période atomique de 30,07 ans durant laquelle il décroit en mode bêta négatif avec une constante de désintégration s-1 de 7,30946E-10. Son activité spécifique s’élève à 3,2130E12 Bq/gr -86,84 Ci/gr.- Son facteur de dose officiel par ingestion étant de 1,30E-8 Sv/Bq, une dose létale par ingestion de 5 Sievert vaut approximativement, selon l’ICRP, 384 millions de Becquerel (5/1,3E-8 = 3,8462E8) et pèse 119,705 microgrammes. (3,8462E8 Bq/3,2130E12 Bq/gr = 0,000119705 gr). 1 gramme de Cs137 contient alors un potentiel officiel de 8353 doses létales par ingestion (1/0,000119705 gr = 8353,89). Selon l’IRSN Fukushima en a libéré en mer 2,70E16 Bq à savoir 8,4 kg. C’est là certes 28 fois plus que ce que les autorités nippones avancent mais c’est toutefois un chiffre également loin du véritable compte. A notre sens pas moins de 350 kg de césium, un fallout atomique militaire mondial, ont fui Fukushima notamment lors des explosions.  Il incombe néanmoins de souligner que l’estimation de l’IRSN équivaut tout de même à plus de 70 millions de doses létales potentielles par ingestion. Cette émisssion est en outre théoriquement capable dans une retombée parfaite de produire 48000 km2 de fonds de mer interdits aux espèces (8400 gr/0,175 gr/km2 = 48000 km2). Ce sont des remarquables potentialités qu’il faut savoir élever à leur juste horreur.

De Tokyo à Los Angeles les particules radioactives de Fukushima polluent ainsi désormais les eaux du Pacifique. Plusieurs milliards de Sievert éparpillés en plusieurs milliards de milliards de particules nourrissent maintenant poissons et planctons. Les jardins de la mer produisent des aliments toxiques. Des hommes mourront de s’en nourrir. La population marine connaitra sa seconde grande extinction « anthropique » après celle des essais atomiques (voir Sternglass). Les cimetières marins enfleront à nouveau inexorablement.  La pire calamité atomique qui puisse être consume l’humanité en silence.

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