mardi 26 mai 2009

Flagrant déni de justice.


La cour d'appel de Paris vient de refuser l'indemnisation aux anciens militaires français victimes des essais nucléaires en invoquant de captieuses raisons de procédure. Cette décision immorale et ce flagrant déni de justice à des hommes très gravement malades donne l’exacte mesure de l’hypocrisie du pouvoir en France. L’AIPRI rappelle que les essais nucléaires sont un crime radiologique contre l’humanité et qu’il n’est de vices de procédure qui tiennent au devant d’une telle monstruosité dont les soldats ont été les premiers à souffrir les conséquences et dont tous, juges compris, subissons aujourd’hui l’agression interne via la respiration des particules fines radioactives qui ont envahi l’atmosphère.

Paolo Scampa
Président de l’AIPRI.

P.S. Si l’on s’en tient aux facteurs de dose par inhalation les plus bas et que l’on comptabilise 40 ans de décroissance il reste dans l’atmosphère l’équivalent radiologique de plusieurs milliards de doses létales des essais atmosphériques de fission accomplis par la France (6,17 Mt selon l’UNSCEAR, 2008). NB. Au moins de 400 kg de plutonium non consommé, à savoir environ 24500 Curie, ont été répandus dans l'atmosphère sous forme de poussières fines durant ces essais. Ces 24500 Curie correspondent à eux seuls à un potentiel létal théorique de 2,7 milliards si l'on s'en tient au facteur de dose par inhalation le plus bas (1,5E-5 Sv/Bq) et à 8,5 milliards avec le facteur de dose le plus haut (4,7E-5 Sv/Bq).

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