samedi 15 novembre 2025

Des bombes atomiques.

Synthèse. On a besoin de consommer 1 litre d'essence, voire 1 seul millilitre. Il en faut 6 litres dans le réservoir sinon la voiture ne démarre pas et de ces 6 litres on ne pourra en consommer au mieux qu'un seul.

Il faut obligatoirement au moins 6 kg (masse critique) de Pu239 pour solutionner une bombe atomique. De plus, au maximum et dans le meilleur et rare des cas, seulement 18% (1080 g/6000 g) de la masse fissile fissionne. A 57 g fissionnés par kt (1,45E23 atomes), 19 kt pourront au plus surgir de ces 6 kg potentiellement capables de 105 kt si on parvenait à les fissionner en totalité 6000/57 g/kt = 105 kt.

Ce plafond de rendement de fission est général. Il vaut également pour les charges de plus de 6 kg (plus de 19 kt). Si l’on souhaite un engin de 70 kt il faudra pour cela en mettre au moins 57 g * 70 kt /18% = 22 kg. Si l'on escompte un rendement de fission malencontreusement plus bas (ce que les militaires font) il faudra en prévoir par exemple 57 * 70/10% = 40 kg.

 Ce faible rendement fatal est la raison pour laquelle d'énormes quantités épouvantablement radiotoxiques de plutonium "non consommé" ont été injectées dans l'atmosphère, entre 30 et 54 tonnes, au cours des "essais" atomiques de contamination réussie. L'Unscear qui tait ces quantités tabou toujours en circulation aérienne sous forme de micro et nanoparticules radioactives respirables fait état que moins de 3 tonnes se sont déposées à terre et en mer.

Pour les charges à l'uranium 235 la masse critique est de 25 kg avec un rendement maximal de 4-7%. Plus de 100 tonnes d'U235 ont ainsi été volatilisées. Silence total. Personne ne cherche l'U235 dans les retombées. Les bombes thermonucléaires ont, elles, un rendement de fusion de 25% et dispensent énormément de tritium "non consommé" en partie autoproduit sur place. Ces dispositifs en ont projeté 5,5 tonnes dans le milieu,  L'Unscear en déclare moins 600 kg... 

NB. C'est le ratio Cs137/Sr90 moyen dans les retombées mondiales au sol et en mer de 1,6 qui dévoile qu'autour de 50% de la puissance de fission (189 Mt) a été obtenue par Pu239 durant les essais atmosphériques et autorise le calcul approché des masses fissiles employées. Ce ratio serait de 2,99 (3 fois plus d'activité de césium 137 que de strontium 90) si il n'y avait eu que des engins au plutonium et de 1,08 (autant d'activité de césium 137 que de strontium 90) si il n'y avait eu que des engins à l'uranium.

 

 

mercredi 8 octobre 2025

L’année électronucléaire 2024.

 

Pour produire 2,6 milliards de MWh d'énergie électronucléaire, les 439 réacteurs atomiques éparpillés dans le monde ont dû fissionner environ 350 tonnes de matière sur les 35120 tonnes de combustible embarqué. (2,62E9 MWh * 0,1339 g/MWh = 350,46 t fissionnées -3,5046E8 gr- pour 8,8E29 atomes.) D’une capacité électrique moyenne de 902 MW/h, ils ont compté 275 jours d'opérativité et 90 jours d'arrêt. 75% de leur temps annuel y a été consacré en 2024 à la production électrique et de déchets radiotoxiques, et 25% réservé aux opérations de maintenance, de rechargement de carburant et de déchargement du tiers épouvantablement radioactif destiné au rebut multimillénaire avec ou sans retraitement préalable. (439 réact. * 901,9 MW/h * 24 h * 365,25 j * 75,4% = 2,62 milliards de MW.-)

Pour fournir cette électricité annuelle, l’industrie électronucléaire de la paix a a fortiori ajouté ex-novo sur terre en la seule année 2024, à n’en citer que trois, ces considérables quantités de poisons artificiels durables et perdurables: 12,8 tonnes de Césium 137, 5,65 tonnes de Strontium 90. A au moins 1,5 kg par tonne de combustible, s’y joignent autour de 52 tonnes de plutonium 239 retraitables et valorisables en bombes dont les plus petites, Nagasaki, n’en réclament que 6 kg. Rendons lui grâce. Le noble atome de la paix offre depuis des lustres à l’atome de la guerre de quoi nominalement confectionner plus de 86oo Nagasaki par an.  Cela sans bien sûr négliger le nombre incalculable de grossières et malveillantes bombes sales permises par les dizaines de milliers de tonnes de déchets bruts de l’”atom for peace”. (Cs137: 8,842E29 at fis. * 6,364E-2 Rend. fis. * 7,312E-10 λ = 4,115E19 Bq/3,214E12 Bq/g = 1,28E7 g, 12,80 t; Sr90: 8,842E29 at fis. * 4,279E-2 Rend. fis * 4,279E-2 λ = 2,887E19 Bq/5,105E12 Bq/g = 5,65E6 g, 5,65 t; Pu239: 35120 t * 1,5 kg/t = 52620 kg; 52,6 t.)

jeudi 18 septembre 2025

L’atome ravage.

 

L’arsenal atomique des superpuissances compte plus de détonants engins radiotoxiques qu’il n’y a de villes de plus de 50 mille habitants à raser dans le monde. 9 pays détiennent en effet 12330 bombes atomiques prêtes à l'emploi. Il en est de tous les calibres. Leurs puissances dévastatrices vont de malingres Hiroshima aux 14 kt de fission et 140 mille morts aux corpulentes Tsar Bomba thermonucléaires (fission et fusion) de 50 Mt et avec brûlures au 3ème degré attendues jusqu’à plus de 50 km du point zéro de la détonation.

Elles ont pour cibles potentielles les 11300 villes du monde de plus de 50 mille habitants qui, à l’heure actuelle, abritent 4,49 milliards de personnes. En raison de leur taille, de leur démographie, de leur poids politique, administratif, économique, les 774 villes de plus d’un million d’habitants distribuées sur les 5 continents où se regroupent 2,7 milliards de personnes sont bien sûr d’office les candidates privilégiées au surpuissant traitement thermonucléaire de la part des belligérants.

Chacune de ces 11300 villes de plus de 50 mille habitants  frappées, il resterait un reliquat d’un peu plus de 1000 dispositifs désœuvrés avec lesquels pulvériser les déchèteries nucléaires ainsi que les 439 centrales électronucléaires éparpillées sur le globe. Dissuasion exterminatrice oblige, c’est qu’il incombe aussi de parfaire au mieux le suicidaire empoisonnement des airs et des terres afin d’assurer à terme la décimation radioactive des survivants où qu’ils se trouvent dans le monde.

L’horizon resplendissant d’une paix universelle des cimetières anime l’humanisme atomique. En avant pour la vraie Der des Ders.