Le césium 137 est un génotoxique avéré et un poison
radioactif mortel d’origine artificielle. C’est l’une des parts maudites de
l’industrie atomique et c’est l’une de celles qui aujourd’hui ou demain nous
emportera. Fragment d’un atome d’uranium éclaté, le Cs137 est un produit
de fission du cycle atomique qui compte pour environ 3,6% de la masse de
matière fissionnée d’un combustible nucléaire. Par exemple dans un carburant
consommé à 35 GwJ/t on en trouve au déchargement environ 1210 grammes par tonne
(environ 105210 Ci/t). Il est si dangereux que l’AIEA dans ses tables publiques
signale en catimini dans son argot abscons qu’une déposition de 175
milligrammes pulvérisés par km2 (15 Ci par km2 donc
555000 Bq/m2) est une calamité sans remède qui oblige au relogement immédiat
des habitants, à l’abandon sans appel de tous les biens matériels, des terres
et des cultures; à l’abattage systématique des animaux domestiques et sauvages
qui quittent la zone maudite. Vecteurs de contamination radioactive ces bêtes
nous deviennent ennemies car leurs poils, leurs plumes et leurs pattes accumulent
des poussières radioactives hautement nuisibles à l’homme.
Ce Cs137 a une longue période atomique
de 30,07 ans durant laquelle il décroit en mode bêta négatif avec une constante
de désintégration s-1 de 7,30946E-10. Son activité spécifique s’élève à
3,2130E12 Bq/gr -86,84 Ci/gr.- Son facteur de dose officiel par ingestion étant de
1,30E-8 Sv/Bq, une dose létale par ingestion de 5 Sievert vaut approximativement,
selon l’ICRP, 384 millions de Becquerel (5/1,3E-8 = 3,8462E8) et pèse 119,705
microgrammes. (3,8462E8 Bq/3,2130E12 Bq/gr = 0,000119705 gr). 1 gramme de Cs137
contient alors un potentiel officiel de 8353 doses létales par ingestion (1/0,000119705
gr = 8353,89). Selon l’IRSN Fukushima en a libéré en mer 2,70E16 Bq à savoir 8,4
kg. C’est là certes 28 fois plus que ce que les autorités nippones avancent mais
c’est toutefois un chiffre également loin du véritable compte. A notre sens pas
moins de 350 kg de césium, un fallout atomique militaire mondial, ont fui Fukushima
notamment lors des explosions. Il
incombe néanmoins de souligner que l’estimation de l’IRSN équivaut tout de même à
plus de 70 millions de doses létales potentielles par ingestion. Cette
émisssion est en outre théoriquement capable dans une retombée parfaite de
produire 48000 km2 de fonds de mer
interdits aux espèces (8400 gr/0,175 gr/km2 = 48000 km2).
Ce sont des remarquables potentialités qu’il faut savoir élever à leur juste
horreur.
De Tokyo à Los Angeles les particules radioactives
de Fukushima polluent ainsi désormais les eaux du Pacifique. Plusieurs
milliards de Sievert éparpillés en plusieurs milliards de milliards de
particules nourrissent maintenant poissons et planctons. Les jardins de la mer
produisent des aliments toxiques. Des hommes mourront de s’en nourrir. La population
marine connaitra sa seconde grande extinction « anthropique » après
celle des essais atomiques (voir Sternglass). Les cimetières marins enfleront à
nouveau inexorablement. La pire calamité
atomique qui puisse être consume l’humanité en silence.
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