La dispersion de particules radioactives solides ou gazeuses constitue un vecteur aléatoire d’empoisonnement général des populations. Cette dispersion aérienne mondiale est advenue ou advient au cours:
1 des essais atomiques atmosphériques, principalement, dont environ de 70 à 80% des résidus réduits en poussière fines au moment de l’explosion sont toujours en circulation aérienne (environ 80 tonnes): l’humanité vit, sans le savoir, sous retombées atomiques permanentes.
2 de la combustion dans l'atmosphère des batteries atomiques des satellites espions en perdition. De les voir maintenant pulvérisés en vol par des missiles inquiète. La plupart des satellites militaires ont en effet des générateurs thermo-électriques chargés avec au moins 6 kg de plutonium 238, un poison redoutable puisque un seul gramme de celui-ci contient plus de cinq millions de doses létales par inhalation.
3 des relâchements «légaux» d’effluents gazeux radioactifs par les centrales nucléaires disséminées dans le monde; relâchements radioactifs (400 kilogrammes de Krypton 85 par an qui équivalent à 25,6 millions de doses létales ! 1,6 tonnes d'Iode 129 par an1 qui équivalent à 416.000 doses létales !) qui en viendront avec le temps à saturer l’atmosphère. En outre, on reste stupéfait devant ces éoliennes installées, dans certains pays, à proximité des centrales nucléaires. N’est-ce pas là un formidable moyen pour rabattre les effluents gazeux sur les populations locales ? On peut se poser la question.
4 des accidents nucléaires avec excursion de fumées radioactives. (Windscale, Three Mile Island, Tchernobyl pour ne citer que certains.)
5 au moment de la combustion de munitions enrichies à l’uranium appauvri qui produisent et diffusent dans l'air une quantité gigantesque de micro poisons radiologiques alpha. Cette dispersion qui concerne au moins 4000 tonnes d'uranium appauvri, par effet boomerang, contamine à terme la propre population que ces armées ont le devoir sacré de défendre. En outre, on reste également stupéfait que dans certains pays on ait installé des bancs d’essais à l’air libre de ces engins à l’UA. N’est-ce pas là non plus un formidable moyen pour contaminer directement sa propre population et ses propres soldats !!!!
6 l’utilisation d'engins comportant des matériaux radioactifs comme les bunker-buster; engins qui depuis leur déclassement à armes conventionnelles ont fait leur apparition sur les théâtres d’opération.
Paolo Scampa
Président de l'AIPRI
Président de l'AIPRI
1 A ce rythme en 30 ans il y en aura, compte tenu sa décroissance, 5 tonnes de Kr85 dans l'atmosphère, à savoir 320 millions de doses létales et 48 tonnes de I129 à savoir 8400 Curie et 12,5 millions de doses létales !