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dimanche 18 novembre 2018

Californie burning


Plus de 6700 km2 de territoire ont été consumés par le feu en Californie au cours de cette année 2018. Mais le tragique incendie récent, encore actif, qui a détruit plus de 1100 km2 de forêts et presque 10000 résidences et 3000 bâtiments et dont les denses fumées toxiques ont envahi les métropoles de la région et saturé leurs hôpitaux, attise la préoccupation plus que ses prédécesseurs, pourtant hélas eux aussi marqués de radiotoxicité artificielle, pour avoir démarré par un feu de broussaille dans l’enclos semi-désertique du site atomique aujourd’hui démis de Santa Susana. Justement là où en 1959 est survenu sans que la population n’en soit le moins démocratiquement du monde alertée le premier accident de fusion de l’histoire avec de conséquentes émanations dans l’atmosphère entre autres de gaz nobles, de césium, de strontium et de plutonium en quantités controversées. Mis en service en 1957, il s’agissait d’un « petit » réacteur au sodium sans enceinte de confinement qui avait subi au total un taux combustion thermique de 2409 MW/j. (Voir le court mais précieux Weight of Fission Products. Chapitre IV-C-8). Ceci implique que, jusqu’au jour de l’accident, le combustible à 30% fondu avait fissionné entre 2,5 et 2,8 kg de matière et en avait activé autour de 1 kg. D’une bouillonnante radioactivité d’au moins 64 millions de Curie, ce combustible détenait aussi pour ne citer que 4 radioéléments, 663 mille Curie de Xe133, 308 mille Curie d'I131, deux gaz dont 30% de l’activité a très bien pu fuir à l’époque, 7520 Curie de Cs137 et 5720 Curie de Sr90. Il présentait également, selon les paramètres de l’ICRP, un potentiel radiotoxique par inhalation de 422 millions de doses létales aigües. (Soulignons bien le mot potentiel qui justifie amplement qu’on évite d’informer son monde des bienfaits de l’hormésis.) Si le feu semble avoir épargné les bâtiments du site, il n’est cependant pas à douter un instant que la biomasse environnante entre autre marquée par les retombées de Santa Susana ait ipso facto remis en circulation une partie des radionucléides à la gloire des poumons. D’entières bibliothèques savantes sont consacrées à cet incandescent sujet qui en haut lieu inquiète en sourdine à mesure que les relevés radiologiques publics montent. Affirmer le contraire n’est que suicidaire propagande d’imbéciles qui rédigent leur testament sans le savoir. 

Mais cette légitime préoccupation radiologique pour Santa Susana n’est hélas pas tout.  A Paradise, le Feather River Hospital avec son service de radiologie a aussi été entièrement dévoré par les flammes. Le milieu médical « socialement engagé » et aux justes aguets des contaminations électro-nucléaires est toutefois resté étonnamment muet face à cet inquiétant brasier qui n’a nulle part éveillé ni soupçons méthodiques, ni pressants appels de précaution. On ignore pourtant si les confections de « radio-pharmaceutiques » injectables, les imposantes sources radioactives scellées des appareils ainsi que les incontournables poubelles aux rebuts radio-contaminés (seringues, ampoules, cathéters, etc.) de cette « médecine » nucléaire ont été tôt évacués avec diligence. Ou au contraire si dans la fuite hâtive, par négligence, tout ou partie de l’inventaire radiotoxique a été abandonné sur place à la merci de l’incendie. Comme on ignore tout également de l’intégrité des sources radioactives, désormais orphelines, des appareils de radiographie dentaire des nombreux cabinets privés réduits en cendre dans les districts en flamme. Quant aux usuels et innombrables détecteurs de fumée à l’Américium ou au Radium des édifices et des demeures, sans avoir besoin d’attendre de clarifications officielles, il ne reste probablement plus qu’à en sommer les miasmes levés dans les airs dans la rage des feux.

2 commentaires:

  1. bonjour,
    je suis ex vigie devant l'OMS (www.independentwho.org)De nombreuses fois Wladimir vous a citer pour votre contribution et vous avez fait parti des soutiens. Au sujet de ces incendies en Californie, il y a plusieurs choses qui interrogent outre le risque du à la proximités des sites contaminés nucléaires actuel:

    - la contamination venant de Fukushima (formation de nuages radioactif venant de l'évaporation de l'océan pacifique contaminé continuellement par les rejets de Fukushima (CF L’incendie radioactif qui cache la forêt:
    http://www.fukushima-blog.com/2018/08/incendies-en-californie-et-radiations-nucleaires.html

    - Au forum organisé par IWHO on a appris par Tim Mousseau (et Anders Møller), que la décomposition de l’humus et du bois mort est ralentie en zone contaminée [https://www.livescience.com/44318-chernobyl-trees-barely-decomposed.html], laissant s’accumuler des quantités plus importantes de bois sec. et multipliant les risques d'incendie et provoquant à nouveau cette distribution automatique et générale de contamination radioactive à chaque incendie.

    C'est sans fin mais la contamination radioactive est encore occultée.
    Merci pour votre travail

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