A nos
lecteurs des 5 continents
Dans la rubrique « Les Excel téléchargeables de
l’AIPRI » vous trouvez en libre circulation une série de
« calculateurs atomiques parlants » avec lesquels résoudre un certain
nombre de questionnements radiologiques. Ils sont « parlants »
en ce sens qu’un résumé verbal des résultats obtenus est fourni à chaque
enquête, ce qui devrait rendre la funeste matière un peu moins ardue à tout un
chacun. (Pour la précision, à l’instar des formulaires administratifs qu’il
nous faut remplir, ces comptes rendus écrits automatisés ne sont que des
« formulaires analytiques précompilés » que la machine incrémente en
chiffres et en nombres à chaque interrogation. La machine ne prose pas, elle
comble simplement les trous de textes à trou apprêtés pour l’occasion en
suivant des instructions programmées. Il n’y a aucune « intelligence
artificielle » derrière tout cela, ni trop d’intelligence humaine non plus
vu l’agaçante répétitivité des textes…)
6 de ces applicatifs sont « militaires »
- Horoscope atomique !
- Le poids d'une charge atomique.
- Hiroshima, Nagasaki et les autres (inventaires radiologiques)
- Des kt aux Richter. (Calculateur de l'intensité sismique en fonction de la puissance de l'engin.)
- Who's who atomique (Les "essais" répartis par responsables politiques)
- Tableur des détonations atomiques.
4 de ces applicatifs regardent les centrales atomiques
civiles
- L'excursion explosive de Tchernobyl et l'inventaire radiologique du réacteur
- L'escursione esplosiva di Chernobyl e l'inventario del reattore.
- Inventario radiologico dei 3 reattori esplosi di Fukushima
- Des TW électronucléaires aux tonnes de déchets de fission et à l'équivalent en bombes d'Hiroshima
5 de ces applicatifs regardent le calcul de dose, le
calcul de l’activité spécifique et les rendements de fission avec lesquels calculer n'importe quel inventaire radiologique (d'une centrale ou d'une bombe A).
- Convertisseur de la dose aux Bq et des Bq à la dose interne et externe
- Calcul de dose (Mortalité induite par une dose absorbée dans une population selon divers instituts: les faibles doses font beaucoup de cadavres.)
- Calcolo di dose
- L'activité spécifique (Les physiciens qui calculent une probabilité avec un dénominateur inférieur au numérateur sont hélas encore légion et de plus l'enseignent ! Voir leur calcul de l'activité spécifique des éléments de période inférieure à la seconde pour le croire. Ils n'ont encore pas compris que 0,693/0,001 = 693 n'est pas égal à 1-Exp(-0,693/0,001) = 1. La seconde équation ne sort jamais de l'intervalle de probabilité 0-1, la première si.)
- Rendements de fission par neutrons lents et/ou rapides U233, U235, U238, Th232, Pu239, Pu241 et Am241
Un premier exemple: L’horoscope atomique (ou calendrier atomique).
L’applicatif contient divers opérateurs et réclame la
simple introduction de dates pour fonctionner c'est-à-dire rechercher à notre
place des informations dans une base de données. Il calcule la puissance et le nombre
d’explosions atomiques aériennes et/ou souterraines qui ont été accomplies un
certain jour, un certain mois ou une certaine année, à une certaine date ou à
partir d’une certaine date en consultant un tableur indicé comprenant toutes
les détonations atomiques connues.
Un ou plusieurs comptes rendus écrits (en français, en italien et en anglais)
sont proposés selon l’opérateur. Voici
par exemple le rendu écrit « personnalisé » de l’un d’eux qui
comparait lorsque l'on entre une date de naissance.
Une personne âgée de 60 ans née dans
l'hémisphère nord le 01/02/1958 a connu 352,1 Mt depuis sa naissance et 7,227
Mt durant ses 9 mois de gestation. En effet 297 explosions atomiques d'une
puissance totale de 352,1 Mt ont été accomplies dans l'atmosphère boréale après
le 01/02/1958 et 37 détonations de 7,23 Mt ont eu lieu durant les 9 mois qui
précèdent cette date. C'est dès lors là 63,86% des bombes (334/523) et 78,35%
de la puissance (359334/458635). NB. 333,6 Mt soit 94,74% du fallout atomique
atmosphérique subi par toute personne née durant cette période dans
l'hémisphère Nord l'a été durant ses 10 premières années d'enfance. (NB. Il y a également un texte pour
l’hémisphère sud et un autre pour le monde entier.)
PS. Une donnée surprenante pour un milieu
physique si « rationnel » et si éloigné de la superstition. Le 13
s’avère le jour le moins atomisé de tous !
Remarque: Le terme de
« retombée » (fallout) est l’un des plus trompeurs qui soit.
Spontanément nous l’interprétons en effet tous non pas comme
« conséquence » mais comme « retombée par terre » or
seulement 20-25% d’environ 50 tonnes de plutonium et de 100 tonnes d’uranium
des charges atomiques employées est « retombé à terre » alors que
75-80% est toujours en circulation aérienne. Si donc les générations post 1980
n’ont pas été sujettes aux « retombées fraiches » grosses de
produits de fissions « jeunes » elles baignent néanmoins dans une
atmosphère irréversiblement insalubre grosse de flottantes et respirables
nanoparticules alpha…
Un second exemple: Le poids d’une charge atomique
Cet applicatif assure le calcul du poids
d’une charge atomique en fonction du rendement de fission attendu et de la
puissance recherchée. Il offre aussi une estimation de l’équivalent
radiotoxique de la part « non consommée » qui est dispersée dans le
milieu suite à l’explosion. Le poids des
charges atomiques est un des grands sujets systématiquement passé sous suicidaire silence
afin de cacher l'épouvantable radiotoxicité du plutonium « non consommé »
disséminé lors des explosions atomiques, afin de taire les conséquences
sanitaires et génétiques universelles et éternelles de ces « retombées »
atomiques qui ne retombent pas et qui ont définitivement colonisé l'atmosphère.
Voici ce qu’il répond froidement lorsqu’on le questionne sur les 95000 kt qui ont été réalisés avec des charges au
plutonium lors des essais atmosphériques. La physique n’est pas une opinion.
La réalisation de 95000 kt exige la fission
de 5,4 t de Pu239 et une charge fonctionnelle de départ de 54,46 t de plutonium
en raison d'un rendement de fission de 10%. De ce fait 49,01 t de plutonium non
fissionné soit 3,00 MCi seront dispersés dans l'atmosphère avec un taux de
radiotoxicité par inhalation multimillénaire allant selon l'ICRP de 1,8 mille
milliards à 13,3 mille milliards de Sievert.
Note bibliographique: Fallout from the weapons "can be a hazard to ourselves as well as our enemy"
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