Le 19 Mai 1953 à Yucca Flat
dans le désert du Nevada Upshot–Knothole Harry explosait vers 5 heures du
matin. 4 heures après une « inattendue »
retombée radioactive s’est abattue sur la cité des mormons, St
George, à 200 km de là. Hypothèse de contamination atmosphérique minimale
au moment de ce fallout...
A 4 heures de l'explosion
d'une bombe atomique au plutonium solutionnée à 32
kt, la radioactivité résiduelle s'élève à 1,04E20 Bq (103,90 EBq, 2,81 GCi)
dont 80% encore probablement en suspension soit 8,31E19 Bq (83,12 EBq, 2,25
GCi). Virtuellement distribuée de manière homogène dans un volume de 7,85E13 m3
décrit par un cylindre de 50 km de rayon - s'étendant sur 8 mille km2 - et de
10 km de hauteur cette radioactivité, retranchée d'un dépôt de 20%, suppose à
cette date une contamination atmosphérique par m3 de l'ordre de 1,058E6 Bq
(1,06 MBq/m3) soit de 28,6 µCi/m3 pour un débit de dose interne par inhalation
minimal de 545 uSv/m3. (Nous retenons que ce débit de dose par inhalation ait pu là atteindre 13 mSv/m3 en raison d'une radioactivité bien plus dense car il est improbable que le si jeune panache ait déjà été dispersé dans un volume aussi grand que nous l'avons ici choisi.)
[3,14159 * (50000 2) * 10000 = 7,85E13
m3] [32 kt * 8,78E7 Ci/kt à 4 H * 37E9 = 8,31E19 Bq] [8,31E19 Bq/(3,14159 *
(50000 2)
* 10000) m3 = 1058348 Bq/m3. 0,20% de la radioactivité dispersée contenue dans
les 20 premiers mètres.]
A 4 H de l'explosion, ce panache de particules fines mêlées de plutonium non
consommé de la charge (plus de 11 kg "non fissionnés" de Pu239 pour un rendement de fission de 14%) transporte encore un potentiel 42,8 milliards de
Sievert par inhalation selon les facteurs de dose les plus bas de l'ICRP (7 fois plus pour les facteurs de dose les plus élevés des éléments de longue période).
Respirer un air si vicié c’est s’apprêter à mourir
prématurément et c'est transmettre un ADN affaibli à ses descendants.
PS. Suite à la
retombée, un fort débit de dose gamma de l’ordre de 6 Rad/h (60 mSv/h) a été relevé
sur le sol de St George. Un tel considérable débit de dose à 4 heures de la détonation
suppose une contamination surfacique située autour de 19 milliards de Bq/m2. A
la dose interne absorbée s’ajoute bien entendu la dose externe.
Décroissance radioactive et débits de dose. Contrairement
au débit de dose externe, une grande part du potentiel radiotoxique interne suit la
lente décroissance du plutonium et consorts si souvent omis... et non la rapide décroissance des "courts"
produits de fission. Trop de mensonges nuisent à la santé.
Respectivement à h1, en un an la
radioactivité est divisée par 55283, le débit de dose gamma surfacique
est divisé par 337088
mais le débit de dose par inhalation n'est lui divisé que par 153! Le fallout mondial différé c'est
pas du chocolat!
PS. La dose
externe due aux rayonnements gamma émis par les particules suspendues dans
l’air est plus de 45 fois la dose externe due aux rayonnements gamma issus des mêmes particules
radioactives déposées au sol. Il est bon de le savoir d’autant qu’en l’air
transite bien plus de radioactivité qu’il n’en tombe par terre…
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