Le plutonium 239 (de Pluton); Pu; masse at. 239,052156;
n° at. 94; sp. gr. 19,84 (25°C); m.p. 640°C; b.p. 3228°C; demi-vie 24400 ans;
6,135E-2 Ci/gr; α; 5,145 MeV; pénétration de l’alpha ~50 μ.
Le plutonium 239 a une période
radioactive de 24400 ans environ, une période biologique de 200 ans et une
période effective de 198,4 ans. (λ physique
9,008E-13, λ biologique
1,099E-10, λ effectif
1,108E-10.)
Le plutonium 239 est un élément
artificiel d'une période radioactive de l'ordre de 24400 ans. Il est produit dans un réacteur
atomique par bombardement neutronique de l'uranium 238 selon la réaction 92U238+n
-> 92U239 β- 23,5 m. -> 93Np239 -> β- 2,36 j. -> 94Pu239 α. Son noyau atomique comporte 94 protons et 145
neutrons. Son activité spécifique s'élève à 2,27E9 Bq/gr (0,0613 Ci/gr
& 16,301 Gr/Ci) et sa constante de désintégration par seconde (λ) est de
9,008E-13. Son taux de désintégration par an est de
1-EXP(365*24*60*60*-9,01E-13) = 0,0028%, par siècle de 0,284% et par mille ans
de 2,8%. L'élément emploiera autour de 243 mille ans pour désintégrer 99,9% de
ses atomes. Sa période effective de résidence dans l'organisme est de l'ordre
de 198,4 ans ... et son taux moyen d'élimination quotidien se situe autour de
0,001%. L'organisme mettra donc 1977 ans à expulser 99,9% du
contaminant ! Il a une densité de 19,84 gr/cm3. Il
désintègre en mode α en expulsant de son cœur à la
vitesse de 20000 km/s un projectile sub-atomique de la taille d'un noyau
d'hélium composé de deux neutrons et deux protons accolés. Très ionisante mais
peu pénétrante, cette microbille alpha freinera net par télescopage avec les
atomes du milieu traversé en décélérant en un infime instant de 20000 km/s à
l'arrêt complet en moins de 3 picosecondes. Chacune de ses particules α, d'une masse de 6,695E-24 gr et environ 7350 fois
plus lourde qu'une particule β, déploie une
énergie ionisante moyenne de 5,145 MeV, soit de 5,145 MeV * 1,60218E-6 Erg par
MeV = 8,2432E-6 Erg et ont une capacité de pénétration dans la chair de 50 μ (0,05
mm). Cette énergie est en mesure de donner lieu durant son bref et brutal
cheminement à environ 367 mille ionisations; en admettant qu'une ionisation
coûte 14 électronVolt. Immobilisée dans les tissus vivants, une poussière fine de ce radio-élément α dissipe
ainsi l'énergie ionisante de ses radiations émises dans toutes les directions
dans une sphère ayant un rayon de 50 microns égal au trajet maximal dans la
chair de ses rayonnements α. Une telle
sphère de chair pèse ainsi 523,6 ngr (4/3 * Pi * (50 * 0,00013)); 1
cm3 de chair pesant 1 gr.
Etude
de cas d'une poussière fine de plutonium 239 bloquée dans les tissus: une
particule radioactive interagit avec la matière biologique comme un véhicule
fou sans frein interagit avec la foule de piétons qui l'arrête.
Une particule fine de plutonium 239 de
0,0236 Bq (6,378E-13 Ci) a un poids de 10,4 pgr (0,0236 Bq/2,270E9 Bq/gr =
1,040E-11 gr.), contient 26,2 milliards d'atomes et a un diamètre de 1 micron (((1,04E-11 gr/(4/3)*Pi)/19,84 gr/cm3*)(1/3))*2)*10000
= 1 μ. En 1 an cette
particule désintègre 2,62E10 * 1-(Exp(31536000*-9,008E-13)) = 744,24 mille
fois, soit une désintégration toutes les 42 secondes. Elle est pour autant en
théorie en mesure de provoquer autour de 273,51 milliards d'ionisations dans,
selon leur volume, entre 52 et 524 cellules vivantes. En cas d'incorporation et
de fixation cette poussière fine radioactive dépose ainsi dans la microscopique
boule de chair atteinte 7,44E5 Bq * 5,145 MeV * 1,60218E-6 Erg par MeV/
5,236E-7 gr = 11,72 millions de Erg (1,17168 Joule -1 Erg = 1E-7 Joule-) soit
117168,30 RAD puisque 1 Rad équivaut à 100 Erg/gr. Compte tenu enfin du fait
que les particules α ont une de efficacité biologique
relative (EBR) de 10, le dommage effectif subi est de 1,17 millions de REM (RAD
* EBR = REM), à savoir de 11716,83 Sievert.
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La version officielle de l’ICRP et sa déconstruction.
Le facteur de dose officiel par
inhalation le plus pénalisant du plutonium 239 s’élève 4,70E-5 Sv/Bq. Cette
valeur d'absorption pour 1 Bq est une valeur intégrée qui enregistre les
désintégrations qui auront cours dans l’organisme en 50 ans du fait de l'inhalation
de ce Becquerel. Ce Sv/Bq interne correspond de la sorte à une somme
d'émissions internes qui sont calculées en tenant en compte de la période
biologique d’évacuation de l’élément (deux siècles…) grâce à laquelle
l’organisme parvient à se libérer d’un certain nombre d’atomes radioactifs
avant que ceux-ci ne désintègrent dans le corps. (Pour le Pu239 l’activité encaissée en 50 ans
correspond à 91,8% de l’activité physique émise. Sans être négligeable la
réduction par excrétion reste ici modeste du fait de la lenteur de cette
évacuation biologique.)
Pour connaître la dose officielle
absorbée par une seule et unique désintégration il est nécessaire de diviser ce
facteur de dose par le nombre d'émissions probables qui se dérouleront en 50
ans. Compte tenu de la demi-vie biologique du Pu239 cette activité dans le temps se
ramène à 1,45E9 émissions. (1 Bq/1,108E-10 λe) *
1-(EXP(50*31536000*-1,108E-10 λe)) = 1,45
milliard. (L’activité physique
de cette même masse durant ce même temps est de 1,576 milliard.) Autrement dit incorporer 1 Bq de
plutonium 239 c'est éprouver dans le temps 1,45 milliard de désintégrations
qui, de source officielle, portent à une valeur absorbée totale de 4,70E-5 Sv.
Or donc si 1,45 milliard d'émissions valent 4,70E-5 Sv c'est alors que 1
désintégration vaut ipso facto 4,70E-5/1,447E9 = 3,25E-14 Sv.
Vérifions la chose: 3,25E-14 Sv/désintégration * 1,447E9 désintégrations dans
le temps = 4,70E-5 Sv absorbés.
Cette valeur établie pour une
désintégration alpha du Pu239 a-t-elle
un fondement physique solide ? Pour répondre à cette question aussi élémentaire
que fondamentale il suffit de calculer la masse de chair qui est nécessaire
pour recevoir une si faible dose alors que sa particule α a une
énergie de 5,1450 MeV et que sa trajectoire dans l'organisme ne dépasse pas 50 μ, une particule fine immobilisée de cet élément
dissipant son énergie ionisante dans une infime masse corporelle de 523,60 ngr.
Que cela soit dit sans ambages: il faut une masse de chair de 253,94 kg pour
qu’une telle énergie se voit diluée en une si faible dose. (5,1450 MeV*1,602E-6
Erg par MeV*10 EBR)/(3,249E-14 Sv/Bq * 100 Erg/gr * 100 Rad/Sv) = 253,94 kg. On
peut également constater que le rayon de cette masse supposée avoir encaissé
l'irradiation (2,5394E5 cm3/((4/3*3,14159)^1/3))) = 39,27 cm soit 392736 μ est
irréfutablement incompatible avec la distance parcourue par ce rayonnement dans
le matière vivante. Le rayonnement calculé va en effet 7855 plus loin qu'il ne
peut physiquement aller. Extraordinaire performance pataphysique s’il en est.
La dose est par ce biais baissée de 484,61 milliards de fois. Une si énorme
masse pour absorber une seule désintégration alpha et pour autant une dose
ionisante si faible par désintégration est physiquement impossible. Ce facteur
de dose interne dont se gargarise la mal nommée radioprotection (radioagression
lui rendrait mieux justice) est lui aussi dépourvu de toute base scientifique
objective. Il est fait pour maquiller numériquement des doses ponctuelles
intenses en faibles doses aux yeux de tout ceux qui ne savent pas composer un
facteur de dose, c’est à dire pratiquement tous, physiciens nucléaires compris.
Il est faux et mène une guerre atomique sale contre l’humanité. Heil nuke
!
5 commentaires:
Serait-il envisageable que des nano-particules de Pu émises par la centrale de Fukushima aient pu accéder aux hautes couches atmosphériques et y être transportées de continent en continent par les Jet-Streams, ainsi que certaines théories le laissaient à penser ?
A notre sens, il est exclu que cela ne soit pas le cas... Hélas. Voir la seconde explosion qui, nous le craignons, a injecté des tonnes de carburant (vif ou "éteint")dans les airs.
J'avais posé cette question au CRIIRAD quelques jours après la catastrophe en mars 2011. Je n'ai pas eu de réponse. Les militaires et les gouvernements ont probablement ces données quelque part, mais je ne connais aucun lanceur d'alerte qui les aient portées à la connaissance du public. Hélas.
Je pense que le chemin le plus court pour une particule chaude chargée d'alpha pour arriver dans votre salon ou vos poumons n'est pas le jet jetstream mais plutôt une voiture ou un bidule électronique fabriqué au Japon ... et ce n'est pas ça qui manque ...
Ainsi que les chewing gum/bonbons. Une grosse fabrique de gomme alimentaire(40% du marché mondial ?) est à moins de 60 km de Fukushima. N'oublions cependant pas que les poussières contaminées sont arrivées en Europe dès le mois d'Avril.
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