Pâques 2003.
Selon le correspondant à Londres de Al Jazeera, les américains auraient utilisé des armes atomiques tactiques, ou des nouvelles armes d’extermination, dans la décisive bataille de l’aéroport de Bagdad. Des 10.000 soldats d’élite de la garde républicaine irakienne disloqués là, il ne resterait selon lui que les squelettes calcinés sans chair aucune[1]. Ceci n’a été ni repris, ni, pire, démenti. Information terrifiante ou désinformation infamante que ce soit, un examen des faits est impératif. Peut-on en effet écarter ces affirmations si précises, si contrôlables et si graves d’un tranquille revers de main comme on le fit en Europe avec les premiers récits sur les camps de la mort et les divers goulags ? Commettrons-nous encore l’erreur de ne pas enquêter l’impossible et repoussante image de 10.000 squelettes d’hommes réunis dans la même mort infernale ? Ou bien, à moins qu’il ne soit blasphème que de vouloir être rassurés avec des faits absolument concrets, convient-il d’ores et déjà d’en demander raison et documentation aux autorités, s’il en est encore ? Scandalise ou non, tout cela est hélas horriblement compatible avec la stupéfiante séquence des événements de cette très «drôle» de guerre: menaces répétées d’avoir recours à l’atome de la part des «faucons» depuis le 11 septembre; insistance obsessive sur les armes de destruction massive de l’Irak justifiant ainsi en sourdine une guerre préventive «nucléaire», (quel général fou lancerait son armée conventionnelle à l’attaque d’un pays supposé détenir des armes de destruction massive ?); doctrine du «zéro mort» qui n’étant certes pas celle du «zéro mort de part et d’autre» pousse aux frappes extrêmes contre l’ennemi, zéro mort, tous morts ?; corps expéditionnaire conventionnel anglo-américain fort réduit mais dûment doté d’armes nucléaires tactiques et de munitions à l’uranium «appauvri»; requête d’immunité préventive pour les militaires américains; teneur des déclarations officielles après la bataille, «la garde républicaine de l’aéroport à été anéantie», (les militaires doivent être pris au mot, aussi), extraordinaire brièveté de la prise de l’aéroport (les anglais ont peiné à Bassora alors que pour l’aéroport de Bagdad un rien a suffi); nombre ridicule de prisonniers pour cette bataille; soudain effondrement de l’état avec disparition des hommes et des soldats, et tout dernièrement refus des vainqueurs au retour des inspecteurs de l’Onu. Perdu l’aéroport, les irakiens auraient très facilement pu se retrancher dans cette nouvelle Sarajevo. Il suffisait de faire sauter les ponts. Rive nord, il restait encore beaucoup d’hommes en position de défense. Or ce fut le sauve-qui-peut général. (Avec, qui sait, d’un côté des tractations secrètes pour une capitulation de fait de la capitale en échange de quelques sauf-conduits et de l’autre l’organisation d’un réseau de «résistance».) Pris de court et de panique les dignitaires et les militaires auraient-ils été «massivement» terrorisés par cette hécatombe et n’auraient pas osé le défi d’une catastrophe plus grande encore ? («Nucléarisez l’entière ville civile, si vous en avez le courage aux yeux du monde».) On se le demande vu, par ailleurs, l’emploi banalisé et systématisé des projectiles à l’uranium insuffisamment «appauvri» de la part des «occidentaux» sans que cela ne trouble en rien le monde en dépit des conventions internationales qui en prohibent l’usage. (Les soldats alliés chargés d’extraire blessés et dépouilles des chars d’assaut touchés par des «tirs amis» portaient des tenues anti-radiation. Que de précautions pour un métal si pur et innocent[2] ! Manquerons-nous pour autant, côté «alliés», à la «La maladie du désert II» et, côté «libérés» à une recrudescence des épidémies millénaires causées par la contamination radioactive des terres ?) Un tel faisceau de faits laisse dans l’inquiétude. A côté des si atroces armes à l’uranium «appauvri», les armes d’extermination chirurgicale sont-elles désormais devenues bonnes à toute guerre ? Couverte par le bruit des bombardements «classiques», venons nous d’assister en direct à la première guerre éclair nucléaire ? (Ou la seconde après Kabul ?) A nous même cette question paraît énorme, folle, immonde mais où sont les si simples et si indispensables preuves du contraire ? De quelle expérience empirique pourrait-on se valoir pour en trouver ? S’attendre à un beau champignon de fumée avec des armes miniaturisées ne serait effet guère raisonnable[3] et affirmer à distance qu’en dehors des villes des batailles atomiques de cent secondes ont oui ou non eu lieu est impossible. (La nouvelle technologie du carnage opère très vite. Ce n’est plus la guerre de Cent ans.) Pourquoi donc ce silence glacial de nos sociétés occidentales ? Pas une requête d’enquête, pas même un commentaire pour une si ignoble image ou une si ignominieuse calomnie proférée en mondovision ! Ignorerions-nous que le seul déploiement de ces armes nouvelles sur ce théâtre de bataille classique bouleverse désormais radicalement la conduite de la guerre conventionnelle et rejaillit immédiatement sur la sécurité des états qui en sont dépossédés ? Sortis ou non de leurs rampes, ces précis engins mortifères font en effet désormais partie intégrante de l’arsenal conventionnel des super-puissants et ils ne laissent à l’adversaire que deux options: la reddition immédiate ou la mort instantanée. Ce n’est pas un mince changement que de priver l’ennemi de la possibilité même de combattre et de se défendre. Muets, nous garantissons-nous ainsi une part du marché de la reconstruction ? Avons-nous soudainement peur ? Nos arsenaux d’Europe sont-ils fournis de ces discrets fours crématoires de poche qui anéantissent toute défense classique et contaminent irrémédiablement pour des millénaires ? Considère t-on que ces petites solutions finales, enfin persuasives et «no global», épargnent de plus grands massacres, ce qui sur l’instant, mais seulement sur l’instant, pourrait d’ailleurs être même parfois vrai ? Qu’ainsi la guerre à nouveau chevaleresque serait dorénavant redevenue, comme en 14, presque entièrement militaire ? Mais comment croire que le repli «stratégique» des troupes derrière les boucliers humains des villes ne deviendra désormais pas la norme ? Que l’augmentation de la cruauté est le prix à payer pour une diminution globale des victimes ? Que ce déséquilibre de la terreur est favorable à la démocratisation du monde et que décimer les armées suffit à convaincre les peuples des bienfaits de la division des pouvoirs ? Qu’on déblayera la terre des scories éternelles laissées par ces engins macabres pour les mettre sous scellé on ne sait où du côté de Tchernobyl ? Que de toute façon nous sommes, c’est-à-dire les autres, trop nombreux sur terre, le mythique «virus» du sida[4] ne tenant hélas pas ses macabres promesses de régulation démographique mondiale ? Qu’en de bonnes mains une violence si totalitaire se conjugue merveilleusement avec la si noble fin de démocratie universelle ? Que les moyens violents dévoilent une fin paisible ? Que les engins atomiques magnifient la fin démocratique ? Qu’être démocrate donne le droit d’exterminer un peu sur les champs de bataille et en bordure ou de menacer de le faire ? La prolifération de ce droit démocratique sur la planète n’est-elle pas à craindre ? Que ce n’est pas le principe de l’extermination qu’il faut condamner mais son rayon d’action, son intention, sa durée ? Que le zéro mort de l’un n’est pour autant pas vraiment l’Auschwitz de l’autre ? Que le retour à la persuasion est la prémisse nécessaire d’une nouvelle dissuasion des tyrannies ? Hiroshima, mon amour, avec Nagasaki ce n’est pas fini ? Un, deux, trois Hiroshima ? La terreur absolue qui précède toute liberté politique moderne ? (L’irradiation du bien ? Faut-il toujours construire la liberté sur des charniers ? Est-ce sa condition sacrificielle impérative ?) Est-ce une avancée décisive de civilisation que de mettre ses propres troupes au presque total abri de la mort au combat ? Devons nous alors nous réjouir du mensonger zéro mort[5] et de ses petites potentielles exterminations préventives ? Que faire alors face à ce réellement «plus froid des monstres froids» ? Cultivons nos cimeterres ? Préparons nos cimetières ? Ou bien peut-on encore, comme nous le faisons malgré tout, espérer un sec démenti assorti de cinglantes preuves indépendantes que de tels horrifiants instruments de mise à mort collective n’ont pas été utilisés du côté de l’aéroport et ailleurs ? Est-ce trop demander pour cette terre déjà si monstrueusement «appauvrie», si déjà monstrueusement pleine d’invisibles territoires de concentration, déjà si grosse de solutions terminales ? Avec l’amène bénédiction de notre silencieuse complicité démocratique.
Selon le correspondant à Londres de Al Jazeera, les américains auraient utilisé des armes atomiques tactiques, ou des nouvelles armes d’extermination, dans la décisive bataille de l’aéroport de Bagdad. Des 10.000 soldats d’élite de la garde républicaine irakienne disloqués là, il ne resterait selon lui que les squelettes calcinés sans chair aucune[1]. Ceci n’a été ni repris, ni, pire, démenti. Information terrifiante ou désinformation infamante que ce soit, un examen des faits est impératif. Peut-on en effet écarter ces affirmations si précises, si contrôlables et si graves d’un tranquille revers de main comme on le fit en Europe avec les premiers récits sur les camps de la mort et les divers goulags ? Commettrons-nous encore l’erreur de ne pas enquêter l’impossible et repoussante image de 10.000 squelettes d’hommes réunis dans la même mort infernale ? Ou bien, à moins qu’il ne soit blasphème que de vouloir être rassurés avec des faits absolument concrets, convient-il d’ores et déjà d’en demander raison et documentation aux autorités, s’il en est encore ? Scandalise ou non, tout cela est hélas horriblement compatible avec la stupéfiante séquence des événements de cette très «drôle» de guerre: menaces répétées d’avoir recours à l’atome de la part des «faucons» depuis le 11 septembre; insistance obsessive sur les armes de destruction massive de l’Irak justifiant ainsi en sourdine une guerre préventive «nucléaire», (quel général fou lancerait son armée conventionnelle à l’attaque d’un pays supposé détenir des armes de destruction massive ?); doctrine du «zéro mort» qui n’étant certes pas celle du «zéro mort de part et d’autre» pousse aux frappes extrêmes contre l’ennemi, zéro mort, tous morts ?; corps expéditionnaire conventionnel anglo-américain fort réduit mais dûment doté d’armes nucléaires tactiques et de munitions à l’uranium «appauvri»; requête d’immunité préventive pour les militaires américains; teneur des déclarations officielles après la bataille, «la garde républicaine de l’aéroport à été anéantie», (les militaires doivent être pris au mot, aussi), extraordinaire brièveté de la prise de l’aéroport (les anglais ont peiné à Bassora alors que pour l’aéroport de Bagdad un rien a suffi); nombre ridicule de prisonniers pour cette bataille; soudain effondrement de l’état avec disparition des hommes et des soldats, et tout dernièrement refus des vainqueurs au retour des inspecteurs de l’Onu. Perdu l’aéroport, les irakiens auraient très facilement pu se retrancher dans cette nouvelle Sarajevo. Il suffisait de faire sauter les ponts. Rive nord, il restait encore beaucoup d’hommes en position de défense. Or ce fut le sauve-qui-peut général. (Avec, qui sait, d’un côté des tractations secrètes pour une capitulation de fait de la capitale en échange de quelques sauf-conduits et de l’autre l’organisation d’un réseau de «résistance».) Pris de court et de panique les dignitaires et les militaires auraient-ils été «massivement» terrorisés par cette hécatombe et n’auraient pas osé le défi d’une catastrophe plus grande encore ? («Nucléarisez l’entière ville civile, si vous en avez le courage aux yeux du monde».) On se le demande vu, par ailleurs, l’emploi banalisé et systématisé des projectiles à l’uranium insuffisamment «appauvri» de la part des «occidentaux» sans que cela ne trouble en rien le monde en dépit des conventions internationales qui en prohibent l’usage. (Les soldats alliés chargés d’extraire blessés et dépouilles des chars d’assaut touchés par des «tirs amis» portaient des tenues anti-radiation. Que de précautions pour un métal si pur et innocent[2] ! Manquerons-nous pour autant, côté «alliés», à la «La maladie du désert II» et, côté «libérés» à une recrudescence des épidémies millénaires causées par la contamination radioactive des terres ?) Un tel faisceau de faits laisse dans l’inquiétude. A côté des si atroces armes à l’uranium «appauvri», les armes d’extermination chirurgicale sont-elles désormais devenues bonnes à toute guerre ? Couverte par le bruit des bombardements «classiques», venons nous d’assister en direct à la première guerre éclair nucléaire ? (Ou la seconde après Kabul ?) A nous même cette question paraît énorme, folle, immonde mais où sont les si simples et si indispensables preuves du contraire ? De quelle expérience empirique pourrait-on se valoir pour en trouver ? S’attendre à un beau champignon de fumée avec des armes miniaturisées ne serait effet guère raisonnable[3] et affirmer à distance qu’en dehors des villes des batailles atomiques de cent secondes ont oui ou non eu lieu est impossible. (La nouvelle technologie du carnage opère très vite. Ce n’est plus la guerre de Cent ans.) Pourquoi donc ce silence glacial de nos sociétés occidentales ? Pas une requête d’enquête, pas même un commentaire pour une si ignoble image ou une si ignominieuse calomnie proférée en mondovision ! Ignorerions-nous que le seul déploiement de ces armes nouvelles sur ce théâtre de bataille classique bouleverse désormais radicalement la conduite de la guerre conventionnelle et rejaillit immédiatement sur la sécurité des états qui en sont dépossédés ? Sortis ou non de leurs rampes, ces précis engins mortifères font en effet désormais partie intégrante de l’arsenal conventionnel des super-puissants et ils ne laissent à l’adversaire que deux options: la reddition immédiate ou la mort instantanée. Ce n’est pas un mince changement que de priver l’ennemi de la possibilité même de combattre et de se défendre. Muets, nous garantissons-nous ainsi une part du marché de la reconstruction ? Avons-nous soudainement peur ? Nos arsenaux d’Europe sont-ils fournis de ces discrets fours crématoires de poche qui anéantissent toute défense classique et contaminent irrémédiablement pour des millénaires ? Considère t-on que ces petites solutions finales, enfin persuasives et «no global», épargnent de plus grands massacres, ce qui sur l’instant, mais seulement sur l’instant, pourrait d’ailleurs être même parfois vrai ? Qu’ainsi la guerre à nouveau chevaleresque serait dorénavant redevenue, comme en 14, presque entièrement militaire ? Mais comment croire que le repli «stratégique» des troupes derrière les boucliers humains des villes ne deviendra désormais pas la norme ? Que l’augmentation de la cruauté est le prix à payer pour une diminution globale des victimes ? Que ce déséquilibre de la terreur est favorable à la démocratisation du monde et que décimer les armées suffit à convaincre les peuples des bienfaits de la division des pouvoirs ? Qu’on déblayera la terre des scories éternelles laissées par ces engins macabres pour les mettre sous scellé on ne sait où du côté de Tchernobyl ? Que de toute façon nous sommes, c’est-à-dire les autres, trop nombreux sur terre, le mythique «virus» du sida[4] ne tenant hélas pas ses macabres promesses de régulation démographique mondiale ? Qu’en de bonnes mains une violence si totalitaire se conjugue merveilleusement avec la si noble fin de démocratie universelle ? Que les moyens violents dévoilent une fin paisible ? Que les engins atomiques magnifient la fin démocratique ? Qu’être démocrate donne le droit d’exterminer un peu sur les champs de bataille et en bordure ou de menacer de le faire ? La prolifération de ce droit démocratique sur la planète n’est-elle pas à craindre ? Que ce n’est pas le principe de l’extermination qu’il faut condamner mais son rayon d’action, son intention, sa durée ? Que le zéro mort de l’un n’est pour autant pas vraiment l’Auschwitz de l’autre ? Que le retour à la persuasion est la prémisse nécessaire d’une nouvelle dissuasion des tyrannies ? Hiroshima, mon amour, avec Nagasaki ce n’est pas fini ? Un, deux, trois Hiroshima ? La terreur absolue qui précède toute liberté politique moderne ? (L’irradiation du bien ? Faut-il toujours construire la liberté sur des charniers ? Est-ce sa condition sacrificielle impérative ?) Est-ce une avancée décisive de civilisation que de mettre ses propres troupes au presque total abri de la mort au combat ? Devons nous alors nous réjouir du mensonger zéro mort[5] et de ses petites potentielles exterminations préventives ? Que faire alors face à ce réellement «plus froid des monstres froids» ? Cultivons nos cimeterres ? Préparons nos cimetières ? Ou bien peut-on encore, comme nous le faisons malgré tout, espérer un sec démenti assorti de cinglantes preuves indépendantes que de tels horrifiants instruments de mise à mort collective n’ont pas été utilisés du côté de l’aéroport et ailleurs ? Est-ce trop demander pour cette terre déjà si monstrueusement «appauvrie», si déjà monstrueusement pleine d’invisibles territoires de concentration, déjà si grosse de solutions terminales ? Avec l’amène bénédiction de notre silencieuse complicité démocratique.
Paolo Scampa
[1] La Pravda signale aussi un « trou » atomique à El-Tuweis à l’emplacement d’un dépôt nucléaire irakien à 17 kilomètres de Bagdad. (On trouve l’article traduit en anglais sur la toile. Chercher El-Tuweis !) Ce serait si simple à démentir avec des photographies aériennes récentes. Où sont-elles ?
[2]Cf. Le commandant Maurice Eugène André, un des plus grands expert en protection NBCR (nucléaire, biologique, chimique, radiologique) de ce monde. Calcul de l’irradiation reçue par un point chaud dans un poumon, cas de l’uranium appauvi. In http://users.skynet.be/mauriceandre/ ou bien in Plutonium, poumons et effets de proximité, Etudes et Expansion, n°276, 1978, p. 303-311, ou encore dans la revue française PRI, protection contre les rayonnements ionisants, - directeur Jean Pignero, n° 65-66, 1977, p. 3245-3252.
[3] Champignon de fumée qui n’est du reste pas l’apanage des explosions atomiques. Remarquons toutefois que l’intense luminosité des explosions nucléaires constitue un sérieux indice.
[4] Cf. le site ultra scientifique des plus importants biologistes de notre planète, un nobel de médecine compris, www.virusmyth.com ainsi que www.sidasante.com
[5] Zéro mort mensonger, bien sûr, étant donné la vertigineuse mortalité à court et moyen terme chez les vétérans de la première guerre du Golfe dont plus de 10.000 sont déjà morts de maladie, et 250.000 sont de source officielle désormais atteint d’invalidité permanente alors que, sans compter les 300 et quelques tonnes de matériel radioactif solide laissé à l’abandon sur le territoire, planait en 1991 sur le Golfe et sur l’hémisphère nord plus de 400 tonnes de milliards de milliards de nanoparticules assassines d’uranium pulvérisé et mâtiné de plutonium et autres atomes « crochus ». (Avec ses armes l’ennemi meurt de suite et population et vainqueur meurent des suites ! De moins en moins mortelles nos nouvelles guerres ?) Le major Douglas Rokke, ancien responsable du projet sur l’uranium appauvri du Pentagone, qui relate ces données funestes estime, macabres chiffres officiels à l’appui (cliquer war facts sur www.ngwrc.org), que 36% des vétérans décèderons des suites d’un cancer, que la mortalité pour les populations locales atteint 30% (1.200.000 décès en Irak depuis 1991 et 100.000 cas de cancer en 10 ans rien qu’à Bassora, ville de 800.00 habitants (Cf. Le docteur Harry Shalimer membre d’une commission du congrès américain); 15% des enfants de moins de 13 ans atteints de leucémie dans certaines régions en Bosnie ! Auschwitz sous perfusion !) et qu’il en sera ainsi pour chaque génération d’entre elles durant 4,5 milliards d’années à moins qu’on ne bonifie les terres. Saluons en cœur le premier lent génocide trans-générationnel de l’histoire ! La première «cool extermination» sans miradors et sans barbelés, sans vopos ni SS ! Vive la solution terminale !) Comment un pareil crime contre l’humanité, les espèces et la nature peut-il avoir été commis ? Parfois même sous l’égide des Nations-Unies ! Heil Onu ? Avec notre complice participation européenne ! N’est-ce pas là la pire des ombres délétère qui ait obscurci le futur du monde et de la nature ? A-t-on connu dans l’histoire humaine de dessein criminel plus délibéré, plus terrifiant et plus lâche par son impalpabilité ? Plus kamikaze et plus terroriste aussi. Comment est-il possible que dans notre monde «libre» aucune force, aucune autorité ne s’élève pour s’opposer à ce lent holocauste et à cette agonisante autodestruction de la vie sur la planète ?
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