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vendredi 26 avril 2019

Tchernobyl 33 ans après risque toujours d'exploser.


33 ans après cette catastrophe indélébile de Tchernobyl, la radioactivité retombée résiduelle, dont au plus 25% se trouve dans la zone interdite, s’élève encore à 3,3 millions de Curie.  C’est là 0,10% de la radioactivité de l’excursion initiale, activité initiale qui a été ainsi divisée aujourd’hui par environ 987. D'après l'ICRP, cette radioactivité résiduelle essentiellement déposée en Europe détient encore un potentiel radiotoxique par inhalation de presque 33 milliards de Sievert (dont une fraction est remise en permanence en suspension par les feux de bois domestiques ou industriels et les immanquables incendies d’une biomasse partout marquée) et une radiotoxicité par ingestion de 683 millions de Sievert qui en partie remonte quotidiennement dans chaque assiette, y compris dans celles des négationnistes qui se régalent comme tous de ces « faibles doses » qui n’existent sur le papier que par la grâce de faux calculs.  

Lettre de Maurice Eugène André à Vassili Nesterenko.

Si le magma présent dans la centrale de Tchernobyl ne risquait pas selon moi d’exploser ‘nucléairement’ au moment de l'accident, par contre, ce qui pourrait arriver maintenant c’est une explosion nucléaire tardive. Ceci proviendrait du fait que du plutonium du magma (le Pu fond à seulement 641 degrés C°) sédimente petit à petit dans le fond du magma actuel car il est pratiquement le plus lourd des métaux présents là et que se réunisse goutte à gouttes au fond du magma un volume liquide d’un seul tenant de seulement 6 kilos de Pu 239 (suffisant pour amorcer une explosion nucléaire) … ce qui représente un faible volume, car 1 litre de Pu 239 pèse 19,84 kilos et 6 kilos du Pu occupent un volume d’environ 0,330 litre seulement, soit moins de 1/3 de litre de Pu 239.


Ceci signifie que Tchernobyl pourrait maintenant exploser nucléairement si ces conditions plutonigènes se réunissent.


Maurice-Eugène ANDRE, ancien officer instructeur en protection nucléaire (NBCR) (ancien de la Belgian Air Force).
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Réponse de Vassili Nesterenko (Protocole 200, le 22.04.2005. Institut Belrad)

Je suis tout à fait d’accord avec Maurice André que la sédimentation du plutonium fondu sous le réacteur peut provoquer une explosion nucléaire des dizaines d’années après l’accident. Voilà pourquoi il est indispensable de vider le réacteur de Tchernobyl en ruines de tout le carburant nucléaire qui s’y trouve encore.


Salut, Vassili.
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