vendredi 11 septembre 2015

Hollywood est une exclusive zone d’exclusion



Le « Kiwi transient nuclear test »

Le 12 janvier 1965 à 10h58, dans le désert du Nevada non loin de Las Vegas, les  « scientifiques » américains ont accompli un test destructif d’un prototype de réacteur atomique spatial sans lendemain en le portant à l’explosion suite à un épisode de criticité induite. Préparée de main expérimentale de maître, bardée d’instruments de relevé radiologique et très copieusement financée, la désintégration intentionnelle du réacteur sur rail et semi enterré (p 62) a provoqué l’expulsion, en bonne partie sous forme de particules fines inhalables, de 88% du combustible nucléaire de masse indéfinie mais contenant 180 kg d’U235 probablement hautement enrichi. 160 kg d’uranium 235 ont été éjectés du cœur en éruption et 90 kg jamais retrouvés ont pris le chemin des airs lointains sans bien entendu que le scrupuleux suivi radiologique du nuage mis sur pied jusqu’à la côte ne le mentionne une seule fois alors que ses désintégrations radioactives alpha représentent le pire de la radiotoxicité interne concevable.

D’après les nombreux rapports techniques qui ont, très mal, décortiqué pour le compte de la Nasa et de Los Alamos cette contamination éternelle volontaire du milieu et de la population du sud de la Californie, la réaction en chaîne divergente induite a brutalement fissionné au moins 1,20E21 atomes d’U235, soit 468,3 mgr de cet élément. A l’occasion une activité de 10,87 milliards de Ci (10,87 GCi) soit de 4,022E20 Bq (402,18 EBq) a été générée. La radiotoxicité potentielle associée à cette radioactivité prompte s'élevait à T0 à 254,4 millions $ de doses létales par inhalation et 7,82 milliards $ par ingestion. Après 1 heure de décroissance l'activité se ramenait à  4 millions de Ci (148,59 PBq) et la radiotoxicité potentielle à 11,1 millions de doses létales par inhalation et 43,1 millions par ingestion. Après 20 heures de décroissance, lorsque le nuage est probablement arrivé sur Los Angeles et Santa Barbara, en supposant que seulement 50% l'activité fusse encore en l’air,  s’élevait encore à 81,46 mille Ci (3,01 PBq) avec une radiotoxicité potentielle associée de 327,58 mille doses létales par inhalation et 590,56  mille par ingestion.

Le gouvernement URSS avait à l’époque protesté en alléguant qu’il s’agissait d’un essai atomique aérien accompli en patente violation du récent traité d'interdiction partielle des essais nucléaires. Cette levée de voix diplomatique des soviétiques nous laisse perplexe quant à leur intelligence des conséquences des retombées atomiques. Quoi de mieux en effet qu’un ennemi capitaliste qui liquide à petit feu alpha la génétique de sa propre population, qui contamine pour toujours son propre territoire et qui se contamine lui-même en chantant sous le fallout ?



L'explosion "Kiwi transient nuclear test" en image. Les particules d'uranium brûlent au contact de l'air  pour former ces caractéristiques scintillements que l'on retrouve également dans les explosions des dards d'uranium appauvri.





Exemples de calcul.
Sr90: 1,200E21 at fis * 5,73% Rdf U235 * 7,629E-10 λ = 5,246E10 Bq soit 1,42 Ci.
Sr91: 1,200E21 at fis * 5,85% Rdf U235 * 1,999E-5 λ = 1,404E15 Bq soit 37933,92 Ci.
Sr92: 1,200E21 at fis * 6,03% Rdf U235 * 7,105E-5 λ = 5,141E15 Bq soit 138942,49 Ci.
I131: 1,200E21 at fis * 2,88% Rdf U235 * 9,999E-7 λ = 3,456E13 Bq soit 933,96 Ci.
I133: 1,200E21 at fis * 6,59% Rdf U235 * 9,257E-6 λ = 7,320E14 Bq soit 19784,38 Ci.
I135: 1,200E21 at fis * 6,39% Rdf U235 * 2,931E-5 λ = 2,247E15 Bq soit 60733,96 Ci.
Kr85m: 1,200E21 at fis * 1,3% Rdf U235 * 4,298E-5 λ = 6,704E14 Bq soit 18120,01 Ci.
Kr87: 1,200E21 at fis * 2,6% Rdf U235 * 1,514E-4 λ = 4,722E15 Bq soit 127630,91 Ci.
Kr88: 1,200E21 at fis * 3,54% Rdf U235 * 6,779E-5 λ = 2,880E15 Bq soit 77834,60 Ci.
Mo99: 1,200E21 at fis * 6,13% Rdf U235 * 2,920E-6 λ = 2,148E14 Bq soit 5805,15 Ci.
Te132: 1,200E21 at fis * 4,28% Rdf U235 * 2,504E-6 λ = 1,286E14 Bq soit 3475,70 Ci. 


NB. Page 8 on trouve le compte rendu radiologique officiel, et sous-estimé, de l’ensemble des imposants lâchés de radioactivité qui ont eu lieu dans la même zone entre 1959 et 1969. A la page 34 on trouve un compte rendu physiquement contradictoire et impossible de la radioactivité émise lors du « Kiwi transient nuclear test ». En effet aucune des activités déclarées ne conduit à la même quantité totale d’atomes fissionnés durant l’épisode critique. Ces données ne sont que des criminelles foutaises jetées en pâture à l'ignorance.

Exemples (partant des activités déclarées ici converties en Bq).
Sr90: 1,480E10 Bq/ (5,73% Rdf  U235 * 7,629E-10 λ) = 3,385E20 at.
Sr91: 4,810E14 Bq/ (5,85% Rdf  U235 * 1,999E-5 λ) = 4,112E20 at.
Sr92: 2,072E15 Bq/ (6,03% Rdf  U235 * 7,105E-5 λ) = 4,837E20 at.
I131: 1,998E13 Bq/ (2,88% Rdf  U235 * 9,999E-7 λ) = 6,938E20 at.
I133: 2,331E14 Bq/ (6,59% Rdf  U235 * 9,257E-6 λ) = 3,821E20 at.
I135: 4,440E14 Bq/ (6,39% Rdf  U235 * 2,931E-5 λ) = 2,371E20 at.
Kr85m: 1,998E14 Bq/ (1,3% Rdf  U235 * 4,298E-5 λ) = 3,576E20 at.
Kr87: 5,180E14 Bq/ (2,6% Rdf  U235 * 1,514E-4 λ) = 1,316E20 at.
Kr88: 8,510E14 Bq/ (3,54% Rdf  U235 * 6,779E-5 λ) = 3,546E20 at.
Mo99: 2,331E14 Bq/ (6,13% Rdf  U235 * 2,920E-6 λ) = 1,302E21 at.
Te132: 5,550E13 Bq/ (4,28% Rdf  U235 * 2,504E-6 λ) = 5,179E20 at.