vendredi 25 mai 2012

Plus dure sera la chute.


En Juin 2011 le gouvernement japonais reconnait officiellement à travers ses propres chiffres d'excursion que Fukushima (1,12E19 Bq, 303 millions de Curie) c'est déjà un peu plus que l'excursion de Tchernobyl (1,09E19 Bq, 295 millions de Curie).  Point à la ligne. Depuis on assiste à une comédie médiatique qui s'emploie à confondre les esprits sans toutefois parvenir à détourner ses propres poumons des effets délétères retardés de la contamination interne. N'oublions jamais que le vrai sens de l'expression par laquelle les documents officiels concluent obligatoirement “n'a pas d'effets immédiats sur la santé” signifie “a des effets différés sur la santé.”

On trouvera ci-dessous d'une part “notre inventaire” partiel des produits de fission et d'activation basé sur les données de départ suivantes. 257 tonnes de combustible consommés à 14 GwJ/t, “à la cadence” de 2028 Mwé, bref les 3 célèbres réacteurs de Fukushima. Dans la colonne “Bq excursion” on trouve les données exposées à l'AIEA par les autorités nippones. La colonne fraction émise, simple quotient “Bq excursion/Bq inventaire, permet de tester la qualité de ces chiffres ou plus exactement leur manque de qualité. On constate en effet qu'un élément qui à un point d'ébullition à 671°C comme le césium 137 s'est en proportion (3,557%) évaporé plus qu'un élément qui à un point d'ébullition à seulement 184,4°C comme l'iode 131 (2,76%)... du reste étrangement attaché au corium alors que le xenon 133 l'aurait lui quitté à plus de 88%. On note également, autre illustration pataphysique, que chacun des isotopes d'une famille à un taux d'excursion terriblement différent de ses autres “frères” qui ont pourtant exactement le même point d'ébullition que lui... Par exemple le Te127 est donné en fugue aérienne à 16,48% de sa disponibilité et le Te129 à 0,49% de sa disponibilité. Bref nos vies sont dans les mains manipulatrices d'ignorants auréolés qui de plus se gardent bien de comptabiliser les déchets expulsés lors des explosions. Seulement 6,7 kg de radioactivité serait partie en l'air ! Plus dure sera la chute.




jeudi 24 mai 2012

10e jour de grève de la faim pour Jean-Marie Matagne


10e jour de grève de la faim pour Jean-Marie Matagne
Le comité de soutien appelle chacun à rejoindre au plus vite
son action pour l’abolition des armes nucléaires

Les armes nucléaires servent à massacrer des centaines de milliers ou des millions de civils. Ce sont des armes de crime contre l’humanité. Il faut en débarrasser la planète. La France doit y contribuer en s’asseyant à une table de négociations avec tous les Etats concernés, conformément à l’article 6 du TNP resté lettre morte depuis des décennies. Le nouveau gouvernement doit rompre avec l’attitude négative de la France.
Après 26 ans de vains efforts pour obtenir que la France s’engage activement dans ce processus, constatant pendant la campagne électorale que François Hollande ne prenait pas cette voie, Jean-Marie Matagne est en grève de la faim depuis le 15 mai. Il demande au président de la République une audience, espérant le convaincre de poser la question aux Français :
"Approuvez-vous que la France participe avec les autres Etats concernés à l’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ?"
Le Comité national de soutien à la grève de la faim (CSGF-RAHAN) invite chacun à :
- entrer en contact avec le Comité : 05 16 22 01 39 ou csgf.rahan@gmail.com
- écrire au président de la République (lettre type disponible sur le site www.acdn.net )
- inviter le maire de sa commune à en faire autant (tous les maires ont reçu un courriel d’information)
- créer, en liaison avec le CSGF, un comité de soutien local, ou y participer s’il existe déjà
- suivre et diffuser l’information dans ses réseaux d’amis
- faire savoir s’il souhaite s’inscrire dans un mouvement tournant de jeûne symbolique (1 jour ou plus)
- interpeller tous les candidats aux législatives et leur poser deux questions :
1) la question du référendum formulée ci-dessus
2) "Vous engagez vous, si vous êtes élu(e) à l’Assemblée Nationale, à demander au gouvernement un projet de loi ou à déposer vous-même avec vos pairs une proposition de loi portant organisation d’un référendum sur cette question précise, et à le ou la voter ?"

Le CSGF centralisera et publiera toutes les réponses reçues (écrites et signées par les candidats) et appellera les électeurs à voter au premier tour des législatives uniquement pour un ou une candidate ayant répondu OUI aux DEUX questions.

Ont d’ores et déjà adhéré au Comité de soutien, parmi une centaine de citoyens : Mgr Jacques Gaillot, évêque de Partenia ; Sophie Morel, administratrice du Réseau « Sortir du nucléaire », référente de la commission « désarmement nucléaire », Stéphane Lhomme, président de l’Observatoire du nucléaire ; Didier Coupeau, secrétaire régional EELV Poitou-Charentes ; Stéphane Trifiletti, porte-parole régional d’EELV-Poitou-Charentes, candidat aux législatives dans la circonscription 17-3 ; Jean-Yves Boiffier, candidat Front De Gauche, et des candidats dans divers départements et régions, dont la liste s’allonge.

mercredi 23 mai 2012

L’AIEA déménage à Tchernobyl.


L’AIEA quitte Vienne pour la région de Tchernobyl. Devant le refus obstiné de l’Autriche d’épouser l’électronucléaire et lasse des perfides accusations à peine voilées de double langage et de lâcheté parce que siégeant loin des aires densément contaminées pourtant réputées peu dangereuses, l’AIEA unanime défend avec force sa crédibilité scientifique et, à mode de preuve, décide de transférer son assemblée, ses bureaux, ses laboratoires et son personnel dans cette région objectivement contaminée sans conséquences.
Tous les instituts nucléaires d’Europe ont été solennellement conviés à la suivre avec armes et bagages. L’initiative a d’ores et déjà emporté l’adhésion enthousiaste de l’IRSN, du CEA, de l’ARPA, de NUCLEONICA et de bien d’autres innombrables organisations encore. (L'OMS sera à sa pressante demande déplacée, elle, à Fukushima.)  Une technopole atomique transnationale se lève en somme à l’est de Tchernobyl sur une aire qui, cédée pour 1 Euro symbolique par l’Ukraine durant une émouvante cérémonie ô combien historique, passe sous souveraineté territoriale de l’Union Européenne qui, de source accréditée, envisage d’y transférer à terme, dans environ 50 milliards d’années, ses parlements.
En délocalisant leurs rayonnantes activités là où bientôt seront organisées des visites touristiques à l’occasion de l’Euro 2012, les plénipotentiaires de l’AIEA ont pris la sage et scientifique décision de mettre en jeu leur propre vie personnelle afin de falsifier sans appel l’effet de proximité et de démontrer l’innocuité certaine des faibles doses.  «Avec notre présence la zone deviendra l’emblème irréfutable de la salubrité et ceci mettra fin définitive aux sarcasmes sur le péril sans seuil entre autre de la contamination radioactive interne par les émetteurs alpha», souligne sibyllin le directeur scientifique «bien que nous ayons peu de mérite à nous y déplacer puisque nous savons parfaitement qu’il n’y a aucun risque  radiologique sérieux même si sur place nous nous gaverons tous fatalement de radionucléides» ajoute t-il à la cantonade avec humour et modestie.
Ces mêmes représentants et ces mêmes savants qui aujourd’hui discutent et rédigent les rapports objectifs sur la quantité de Bq artificiels par mètre cube d’air, par kilo sec ou humide de terre, de salade, de truite, de bœuf et d’homme ou par tonne de forêt de Tchernobyl, ces représentants et ces mêmes savants demain  se nourriront, boiront et se chaufferont ainsi aux mêmes inoffensifs nucléides artificiels et à la même radiotoxicité redoublée (Am241, U234, U236, etc. sont des descendants beaucoup plus radiotoxiques que leurs géniteurs… La radioactivité baisse mais la radiotoxicité augmente !)  que les populations locales qui jouissent depuis 1986 d’un significatif regain de santé. Celles-ci profitent dorénavant d’une longévité si exceptionnelle que, faute de patients, d’entiers services oncologiques ont dû se reconvertir à la pêche au crabe, que les maladies thyroïdiennes, cardiaques, hématiques, pulmonaires, cérébrales, mentales, gastriques, reproductives, gynécologiques, urologiques, dermatologiques, osseuses, les avortements thérapeutiques et les malformations génétiques ont drastiquement chuté semant le chômage dans les respectives spécialités. 
Les pompes funèbres de l’entière région ont également été frappées de plein fouet par ce sursaut de jouvence et n’inhument désormais, à vil prix, plus que des vieillards pour lesquels les familles déboursent peu. Contraintes par la baisse des recettes à diversifier leurs activités, beaucoup ont, l’âme en berne et l’ADN en forme, dû faire défluer leur jeune personnel mâle vers les banques internationales du sperme. (« Crise des croque-morts mais boom de l’exportation de sperme plutonigène », titrait récemment non sans malice «L’Absinthe», quotidien transfrontalier d’Ukraine et de Biélorussie.)  La faune s’est en outre là ragaillardie si vigoureuse qu’aux frais des généreux  «écologistes pour le nucléaire»  un régiment  de chasseurs assermentés a été recruté à la hâte et pour mettre fin à cette intempestive surpopulation de gibier «qui mine gravement l’équilibre de l’écosystème régional».
Sous la tutelle de la communauté nucléaire internationale un campus concentrationnaire d’excellence formera là également tous les prochains ingénieurs, professeurs et docteurs atomiques occidentaux. Un espace high-tech de presse et de congrès unifié accueillera en outre journalistes, conférenciers et agents atomistes de tous pays. En vue de l’arrivée de l’assemblée, des fonctionnaires et des familles, un novateur plan d’urbanisation avec requalification des milliers de tonnes de matériaux à l’abandon tel que le ciment, le fer, le plomb, le cuivre, etc. qui ont encore échappé à la revalorisation sauvage des ferrailleurs clandestins est en phase de réalisation. Crèches, écoles, installations sportives et récréatives (Tcherno-Disney), centres commerciaux, logements de rang, laboratoire pluridisciplinaire pour un suivi épidémiologique longitudinal au long cours qui apaisera objectivement les craintes, garantiront le confort et le sain développement de leurs enfants, de leur famille et d’eux-mêmes déjà contaminés par ce fallout permanent de nanoparticules radioactives qui, invisible mais bien là en suspension, enveloppe la planète depuis 1945 et vient chaque jour enrichi par les effluents des quelques 480 réacteurs atomiques civils en fonctionnement. (La progéniture des savants, leurs épouses en sont-elles informées ?,  a absorbé autant de plutonium que les enfants suisses nés en 1995 qui en ont, entre autre, dans leurs dents de lait. La radioactivité artificielle disséminée en poussières fines vient immanquablement et démocratiquement à quiconque.)  
Quelques millions de particules de plus incorporées par jour du côté de Tchernobyl ne sauraient donc à l’évidence faire de mal.  Vous le savez mieux que nous puisque, avec diligence, vous avez choisi dorénavant d’y séjourner. Face à un engagement expérimental si noble et si courageux nous nous inclinons au plus bas et saisissons l’occasion pour souhaiter une bonne année 2012 et un bon voyage à tombeaux ouverts à vous et à toutes ces institutions atomiques qui font tant pour la sauvegarde de l’inhumanité.
Votre atome de la paix des cimetières vous attend. Disséminé par votre grâce dans l’entière biosphère, d’une pathogénie inouïe et d’une patience infinie, il vous attend là-bas, il vous attend ici, il vous attend partout. 

Post publié il y a plus d'un an que nous reproduisons en l'honneur de l'OMS qui vient juste de pondre le plus gammé et le plus mensonger des rapports sur Fukushima qui soit. Oyez oyez selon l'OMS moins de 2,5% de l'iode 131 disponible se serait échappé des coriums. 1,3E17 Bq sur les 5,8E18 présents. (page 88) Note du 24 mai. Sous réserve de vérification et de confirmation. Le communiqué de presse de la Tepco de ce jour dément le Yomiuri 1,3E16 Bq de Cs137 et non pas 3,6E17 Bq.  Nous laisserons la question en suspens. Le Yomiuri Shimbum affirme de manière indirecte que selon la TEPCO 85% du Cs137 des 3 réacteurs a fui dans l'environnement ! (Mais seulement 2,8% de l'Iode 131 disponible au shutdown, bien plus volatil que le Cs se serait échappé...) 360000 TeraBecquerel de Cs137 à savoir 3,6E17 Bq seraient en vadrouille. 4,23 fois plus qu'à Tchernobyl. Ceci représenterait 112 kg des 131 kg de Cs137 présents dans les 3 coeurs (à supposer que la TEPCO chiffre le césium uniquement en provenance des coeurs et ignore le césium des déchets précipités). 

Aux USA, le nombre de décès imputables à la catastrophe de Fukushima Daiichi est passé de 14 à 22 000 après de nouvelles analyses.

mardi 22 mai 2012

ACDN. 8eme jour de grève de la faim


Mercredi 23 mai à 20h 30
Réunion du CSGF-RAHAN
Local de la FACELS
Maison des Associations
31 Rue du Cormier
SAINTES


Chers amis,
Ce mardi 22 mai, j'entame mon 8e jour de grève de la faim. Le succès de cette grève dépend essentiellement de l'ampleur de la mobilisation qui l'accompagnera et qui entraînera aussi une médiatisation. Seul, je ne peux rien. Ma grève n'est qu'un catalyseur d'énergies (non nucléaires) : notre énergie à tous.
Faire plier le lobby nucléaire et le lobby miliaro-industriel, ce n'est pas de la tarte (aïe, encore un mot à ne pas prononcer !). Mais c'est faisable si on s'y met tous, au bon moment - le dernier peut-être avant la fin du siècle ou même la fin de tout - : le début d'un quinquennat, une élection de députés, une élection du président américain en novembre, et en décembre une conférence internationale de l'ONU pour un Moyen-Orient sans armes de destruction massive...
Si nous réussissons à nous emparer d'un levier - le référendum, que nous trasformerons de fait en référendum d'initiative citoyenne - il nous permettra ensuite d'aller beaucoup plus loin dans le combat pour la sortie du nucléaire civil et militaire.
Je vous invite instamment à rejoindre le comité de soutien. Lisez attentivement son Appel et le bulletin d'adhésion qui le suit : il vous donnera des idées de ce que vous pouvez faire pour faire avancer le schmilblick. Le temps m'est compté, alors il faut faire vite, et c'est à chacun de prendre des initiaitves, de s'associer aux initiatives des autres et de répondre aux appels du comité. .
Je remercie celles et ceux d'entre vous qui m'ont déjà apporté leur soutien. J'invite les autres à en faire autant, à csgf.rahan@gmail.com avec copie à contact@acdn.net C'est important pour le moral. J'ai un moral de fer, mais est-il en inox ? .
Enfin, tous ceux d'entre vous qui sont dans la région et disponibles mercredi soir seront les bienvenus à la réunion du comité. Normalement, j'y serai.
Amitiés à tous.
Jean-Marie
Mercredi 23 mai à 20h 30
Réunion du CSGF-RAHAN
Local de la FACELS
Maison des Associations
31 Rue du Cormier
SAINTES

vendredi 18 mai 2012

ACDN: Lettre au Président de la République, au Premier ministre et au gouvernement

L'AIPRI exprime son entière solidarité à Jean-Marie Matagne, président de l'ACDN, philosophe, ancien candidat à la présidence de la république française, homme de droit et de paix dans son combat pacifiste pour un monde sans armements nucléaires.  Jean-Marie Matagne est en grève de la faim depuis le 15 mai et réclame au nouveau pouvoir français la tenue d'un référendum populaire pour l'abolition des armes atomiques. L'AIPRI lance un appel international à signatures pour le soutien inconditionnel de cette action humaniste et relaye cette recommandation de l'ACDN d'écrire au président de la république française ou au gouvernement français en en expédiant copie à l'ACDN qui la publiera sur son site. L'abolition des armes atomiques est un droit de l'homme et une necessité impérieuse pour la sauvegarde de l'humanité.



Le 18 mai 2012
-  Monsieur le Président,
-  Monsieur le Premier ministre,
-  Mesdames, Messieurs les ministres,
Vous gouvernez la France. Vous avez été élu, désignés et mandatés pour conduire le changement dans le sens de la liberté, l’égalité et la fraternité. Permettez-moi donc d’attirer votre attention sur un changement qui ne souffre plus d’attendre et qui, néanmoins, n’a fait l’objet d’aucun débat pendant la campagne présidentielle.
Depuis plus d’un demi-siècle, la France dispose d’armes nucléaires. Aujourd’hui, ce sont 300 bombes, chacune d’elles ayant de 7 à 22 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima, qui a fait plus de 200 000 morts. Ainsi, le chef de l’Etat français pourrait faire à lui seul, par sa seule décision, jusqu’à un milliard de morts, sans parler des blessés.
Cette situation intolérable bafoue :
- la vie humaine et les droits de l’Homme, car une seule bombe atomique, ce sont « des centaines de milliers de morts, des femmes, des enfants, des vieillards carbonisés en un millième de seconde, et des centaines de milliers d’autres mourant au cours des années suivantes dans des souffrances atroces : n’est-ce pas un crime contre l’humanité ? » (Alain Peyrefitte à Charles de Gaulle, le 4 mai 1962) ;
- le droit international, qui fait obligation aux Etats nucléaires ayant signé le Traité de Non Prolifération "de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace", comme l’a confirmé la Cour Internationale de Justice dans son avis du 8 juillet 1996 ;
- la Constitution, qui place au-dessus de tout et impose le respect des droits de l’homme, ainsi que le respect des traités ;
- le bon sens, car il est absurde de défendre les valeurs républicaines, dont la fraternité, en menaçant de commettre des crimes contre l’humanité ; absurde de lier ses "intérêts vitaux" à l’emploi d’armes fatalement suicidaires contre un pays qui en disposerait aussi ; absurde de prétendre garantir la sécurité de notre pays par ces armes, tout en les interdisant aux autres ; absurde d’encourager ainsi la prolifération, tout en prétendant la combattre ; absurde de vouloir faire des économies et de gaspiller des milliards dans des engins de mort inutilisables ;
- le peuple et la démocratie, car le peuple français n’a jamais été consulté sur la création, l’entretien et la modernisation permanente de cette force de frappe, qui lui a déjà coûté 300 milliards d’Euros. Et pourtant, on sait aujourd’hui d’après des sondages convergents qu’au moins huit Français sur dix souhaitent l’abolition des armes nucléaires, y compris françaises.
C’est pourquoi j’ai l’honneur de vous demander de poser aux Français, par référendum, la question suivante, précisément requise par l’agenda international de 2012 : « Approuvez-vous que la France participe avec les autres Etats concernés à l’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ? » Veuillez agréer, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les ministres, l’expression de ma très haute considération.

Jean-Marie Matagne, Président de l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire, Docteur en philosophie. En grève de la faim pour ce motif depuis le 15 mai 2012.

-  Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)
-  31, Rue du Cormier
-  17100 - Saintes - FRANCE
-  Tel : 05 16 22 01 39 / 06 73 50 76 61
-  contact@acdn.net www.acdn.net

lundi 14 mai 2012

La psychose hallucinatoire chronique post-Fukushima.



La conviction délirante et inébranlable en l’innocuité des effluents précipités dans l’environnement au cours des activités nucléaires et en particulier au cours des catastrophes nucléaires constitue un trouble psychiatrique majeur de la personnalité moderne. Cette démence est très répandue dans le milieu des médias, de la politique et de certaines sectes savantes. Elle se caractérise par des hallucinations inhibitrices qui affectent la perception complète du réel en gommant certains des aspects de celui-ci à la conscience du malade. Totalement incapable de revoir ses propres conceptions en fonctions des données objectives fournies par le réel, le patient est animé d’une conviction suicidaire larvée qui en modifie la conduite sociale. Afin de refouler l’intime angoisse de mort qui le tenaille du fait de l’immanquable contamination interne qu’il pressent avoir subi, très justement d’ailleurs, le patient adopte volontiers une attitude mégalomaniaque de “faiseur d’opinion” qui a les faveurs des malthusiens. Atteint de logorrhée celui-ci s’exalte à mystifier autrui pour le détourner de son instinct de survie. En quête perpétuelle de persuasion coercitive il entraîne la dépendance des personnes naïves et non informées avec des conséquences irréparables pour leur santé.

Traitement recommandé: long séjour thérapeutique à Fukushima.

vendredi 4 mai 2012

Inventaire radiologique et radiotoxique par contamination interne de 2000 tonnes de carburant éteint comburé à 35 GwJ/t dans un BWR.



Mis en service entre le 26 mars 1971 et le 24 octobre 1979, les 6 réacteurs de Fukushima ont historiquement mis au monde entre 4300 et 6000 tonnes de déchets atomiques selon que les coeurs aient été rechargés par quart ou par tiers. (Soit pour une moyenne de 35 ans de service atomique entre 8 cycles complets de 4 ans et 11 cycles complets de 3 ans, cycle “en cours” non compris.) A l’heure actuelle ses 7 acquarium de stockage atomique, certains éventrés, passent pour ne contenir qu’autour de 2000 tonnes de chaud carburant “éteint” correspondant en gros à une masse équivalente à 3,5 rechargements complets des 6 coeurs (2000/577 = 3,46). La piscine commune en abrite environ 1100 tonnes et les 6 piscines des réacteurs se partageant environ 830 tonnes. (Ou ce qu’il en reste après les explosions. Notons en passant que les caméras qui plongent si bien dans la branlante piscine n°4 ne montrent rien de la piscine (“moxée ?”) n°3 explosée et, à l’époque, lourde de au moins 88 t de carburant usagé).

L’inventaire UOX.

L’inventaire joint a uniquement caractère approché. Après plus d’un an de la catastrophe, nous ne savons en effet ni à quel taux de combustion moyen ce carburant a été brûlé ni à quel temps de décroissance moyen il été sujet,  certains assemblages auraient, semble-t-il, plus de 30 ans. Pour effectuer les calculs nous avons considéré qu’il s’agit exclusivement de carburant UOX, ayant reposé en moyenne 15 ans et ayant subi un taux de combustion moyen de 35 GwJ/t. La  radiotoxicité par inhalation, quantifiée au travers de la létalité potentielle associée à chacun des éléments radioactifs du carburant “éteint”, a été calculée en avec le moins pénalisant des facteurs de dose (Sv/Bq) par inhalation indiqué sur les tables de l’ICRP.

Conclusion

2000 tonnes de carburant éteint, 453 millions de curie, 2600 milliards de doses létales potentielles par inhalation ou 43 milliards de doses par ingestion.   Vous avez dit inoffensif ?



Après 15 ans de décroissance 254 tonnes de combustible brûlé à 35 GwJ/t (à savoir qu’autour de 36,08 kg de matière ont été fissionnés par tonne) délivrent une radioactivité de 84,48 millions de Curie à savoir de 3,126E18 Becquerel (3125,6 PBq). 80,71% de cette activité est le fait des produits de fission pour la plupart bêta négatifs et équivaut à 1% de la radiotoxicité globale. 19,29% de cette activité est dûe aux produits d'activation, dans l’ensemble alpha,  et équivaut à 99% de la radiotoxicité globale. Si l’on s’en tient aux coefficients de dose en cours la radiotoxicité s'élève à un peu plus de 325 milliards de doses létales potentielles par inhalation et à 5,41 milliards de doses létales potentielles par ingestion et dépend ici surtout des produits d'activation. Après ces 15 ans de décroissance cette radioactivité repose pour l'essentiel sur les éléments suivants: Krypton 85 pour 1,076%, Strontium 90 pour 15,782%, Yttrium 90 pour 15,782%, Césium 137 pour 22,822%, Barium 137 pour 22,822%, Prométhium 147 pour 1,100%, Samarium 151 pour 0,883%, Plutonium 241 pour 15,996%, Cobalt 60 pour 0,750%, Nickel 63 pour 0,549%. La radiotoxicité pour sa part dépend surtout des éléments suivants: Strontium 90 pour 0,729%,  Plutonium 238 pour 20,900%,  Plutonium 239 pour 2,569%,  Plutonium 240 pour 4,645%,  Plutonium 241 pour 4,923%,  Americium 241 pour 51,805%,  Curium 244 pour 13,611%.  NB. Si ce même carburant n’avait connu qu’une décroissance de 3 ans, il aurait une activité radiologique de 155,9 millions de Curie (5768,2 PBq) qui équivalent à 262,8 milliards de doses létales potentielles par inhalation et à 8,17 milliards de doses létales potentielles par ingestion. (Avec le temps la radioactivité globale baisse mais la radiotoxicité alpha augmente en raison du "bildup" de certains éléments très dangereux, comme l'américium 241 par exemple.)