vendredi 24 février 2012

Les dépositions de carburant nucléaire sur le sol japonais


Les dépositions de carburant nucléaire sur le sol japonais. Si il y a tant de césium 137 alors...

Des dépôts de "matière noire" qui a toute l'apparence de combustible nucléaire pulvérisé lors des explosions contenant bien évidemment de l'uranium, du plutonium, de l'américum, du strontium, du césium etc. jonchent le sol japonais. Si il y avait besoin d'extrapoler l'activité globale de ces poussières noires à partir de l'activité du Césium 137 il faudrait probablement multiplier l'activité de celui-ci environ de 4 à 14 fois...

Cas 1. Il s'agit de combustible "actif" provenant des coeurs à l'UOX. Après 350 jours de décroissance une tonne de carburant ayant subi un taux de combustion de 14 GwJ/t (14,43 kg fissionnés par tonne) fait montre d'une activité moyenne de 5,89E5 Ci/t (2,18E16 Bq) et d'une quantité de doses létales potentielles par inhalation de 267,28 millions de Ld/t. Le Cs137 représente 7,36% de l'activité résiduelle globale de cette tonne de carburant. Il suffit donc de multiplier l'activité du Cs137 par 13,587 pour déduire cette activité résiduelle totale

Cas 2. Il s'agit de carburant  "éteint" depuis 5 ans. Après 5 ans de décroissance une tonne de carburant ayant subi un taux de combustion de 35 GwJ/t (36,08 kg fissionnés par tonne) exhibe une activité moyenne de 5,21E5 Ci/t (1,93E16 Bq) et une quantité de doses létales potentielles par inhalation de 1,10 milliards de Ld/t. Le Cs137 représente 18% de l'activité résiduelle globale de cette tonne de carburant. Il suffit donc de multiplier l'activité du Cs137 par 5,555 pour déduire cette activité résiduelle totale. 


Cas 3. Il s'agit de carburant  "éteint" depuis 20 ans. Après une décroissance de 20 ans cette tonne a d'une activité moyenne de 2,90E5 Ci/t (1,07E16 Bq) et contient une quantité de doses létales potentielles par inhalation de 1,36 milliards de Ld/t. Le Cs137 représente 22,88% de l'activité résiduelle globale de cette tonne de carburant. Il suffit donc de multiplier l'activité du Cs137 par 4,37 pour approcher cette activité résiduelle totale. NB. Comme on le note en comparant les Ld/t à 5 et à 20 ans, la radiotoxicité augmente au fil du temps bien que la radioactivité baisse.

Nous souhaitons que les plus cinglantes des preuves spectrométriques viennent contredire cette profonde inquiétude à propos de ces assassines "poussières" noires.

NB. Pour le taux de combustion de 14 GwJ/t et après les 350 jours de décroissance ci-dessus cette radioactivité est essentiellement le fait des éléments suivants: Strontium 89 pour 1,033%, Strontium 90 pour 5,586%, Yttrium 90 pour 5,586%, Yttrium 91 pour 2,521%, Zirconium 95 pour 4,502%, Ruthénium 106 pour 9,719%, Césium 134 pour 5,289%, Césium 137 pour 7,360%, Barium 137 pour 7,360%, Cerium 144 pour 23,847%, Prométhium 147 pour 15,539%, Plutonium 241 pour 6,495%, Cobalt 60 pour 1,637%.
La radiotoxicité pour sa part dépend surtout des éléments suivants: Strontium 90 pour 2,188%, Yttrium 90 pour 0,128%, Yttrium 91 pour 0,276%, Zirconium 95 pour 0,184%, Ruthénium 106 pour 1,269%, Césium 134 pour 0,587%, Césium 137 pour 0,576%, Cerium 144 pour 19,067%, Prométhium 147 pour 1,192%, Plutonium 238 pour 12,900%, Plutonium 239 pour 10,810%, Plutonium 240 pour 11,621%, Plutonium 241 pour 16,957%, Americium 241 pour 8,975%, Curium 242 pour 10,467%, Curium 244 pour 2,133%, Cobalt 60 pour 0,256%.

PS. Veteran's Today. Leuren Moret & Chris Busby


vendredi 17 février 2012

Le Césium 137 de Minamisoma



Le Césium 137 est un des nombreux produits de fission du cycle nucléaire et l’un de ceux que l’on cache le moins. Il a une période radioactive de 30,07 ans. En une année il décroit de 2,279%, en dix ans de 20,587% et en cent ans de 90,026%. Son activité spécifique est de 86,84 Ci/gr à savoir de 3,21E12 Bq/gr.

Selon les normes internationales de radioprotection des populations une retombée de 172,73 milligrammes/km2 (15 Ci/km2) à savoir de 172,73 nanogrammes/m2 (555000 Bq/m2) constitue un péril sanitaire permanent si grave ne serait-ce que pour les rayonnements gamma qui s’élèvent du sol contaminé qu’il oblige l’état à évacuer sans délai le territoire contaminé, désormais zone interdite.  

De toute évidence le gouvernement japonais déroge à Minamisoma à cette obligation légale et surtout humanitaire. De toute évidence le gouvernement japonais a pour objet principal l’extermination de son propre peuple et de lui-même avec le plein consentement de la communauté politique et scientifique internationale. Nous sommes sûrs qu’il saura dignement et efficacement remplir cette tâche.

Détermination de la contamination surfacique à partir des 604360 Bq/kg relevés à Minamisoma.

604360 Bq/kg sur une profondeur de 5 cm et avec une densité moyenne du terrain de 1250 kg/m3 correspondent à 37,8 millions de Bq/m2. Le ratio Bq/m2/Bq/kg est ici de 62,5. Cette activité au mètre carré sûrement fractionnée en un très grand nombre de minuscules particules pèse 11,76 microgrammes mais s'il s'agissait d'une seule particule de Cs137 celle-ci aurait un diamètre de 228,054 micron. Le facteur de dose externe du Cs137 étant de 9,01E-16 Sv/Bq, cette déposition surfacique au mètre carré délivre par heure d’exposition à un mètre du sol 1,23E-4 Sv h-1 (0,123 milliSievert). (37,8E6 Bq*9,01E-16 Sv/Bq* 3600 secondes = 1,23E-4 Sv h-1). La limite de dose maximale annuelle de 1 milliSievert sera ici ainsi dépassée en 8,15 heures d’exposition.  (0,001 Sv/1,23E-4 Sv h-1 = 8,15 heures). D'après les normes internationales, cet espace doit être obligatoirement évacué de sa population. La contamination par m2  y est en effet 13,6 fois supérieure à la valeur impérative d'évacuation de 555000 Bq/m2! Et ceci en négligeant le  Cs134  également détecté en surabondance, en négligeant les autres éléments immanquablement là et sans considérer la tout aussi immanquable contamination interne par inhalation et alimentation! Il s'agit d'une zone 4 de relogement obligatoire et immédiat.  



Addendum pour les éventuels perplexes voir IRSN, tableau 1 page 17: Le Cs134 a été lui détecté a Minamisoma à hauteur de 485262 Bq/kg ce qui, dans 5 cm d’un sol de 1250 kg/m3, signifie 3,03E07 Bq/m2. Le facteur de dose externe du Cs134 étant lui de 2,26E-15 Sv/Bq, cette déposition surfacique qui désintègre 3,03E7/1,07E-8*(1-(EXP(60*60*-1,07E-8))) = 1,09E11 fois en une heure délivre à un mètre du sol 2,469E-4 Sv (0,2469 milliSievert). (1,09E11*2,26E-15=2,469E-4). La limite de dose maximale annuelle sera donc ici dépassée en 4,05 heures d’exposition. (0,001/2,469E-4 = 4,05). Tout va bien.                 

dimanche 5 février 2012

IRSN et Fukushima: crédibilité zéro.


L’IRSN vient de pondre son ennième attestation sur l’actuelle pollution atomique de l’air en France par le Césium 137 (0,4 microBecquerel par mètre cube selon l'IRSN) légué au monde entier par Fukushima. L’IRSN certifie à nouveau que tout un chacun se contamine de façon chronique via la respiration depuis mars 2011. Inutile de souligner que fière de son suicidaire rôle de kapo des chambres à gaz radioactives à l’air libre, l’IRSN minimise grossièrement la réalité et dévoile au grand jour son incompétence. Il n’est en effet plus simple que d’étendre à l’entière atmosphère mondiale la valeur moyenne par mètre cube de Cs137 indiquée par l’IRSN pour en démontrer le total manque de crédibilité scientifique. 

Extrapolation de l'activité et de la masse totale du radioélément à partir sa valeur moyenne Bq/m3  hypothétiquement répartie de manière homogène dans l'entière atmosphère terrestre.

Hypothèse 1: La pollution aérienne rémanente est actuellement contenue dans une atmosphère planétaire de 5 km de haut. (Volume ici surdimentionné car il faut environ deux ans pour que le mélange se fasse au niveau planétaire.)

4,00E-7 Becquerel par m3 de Cs137 (à savoir 0,4 micro Becquerel pour 1,24E-19 gr et 547 atomes de Cs137 par m3) uniformément répartis sous forme d'aérosol sur une hauteur de 5000 mètres (5 km) dans un volume atmosphérique planétaire de 2,55E18 m3 -2,55E9 km3- (4/3 * 3,14159 * 6371000+5000^3 - 6371000^3 = 2,552E18 m3) en signifie la dissémination d'une quantité globale de 1,02E12 Bq pour une masse globale de 0,3177 gr.  De Fukushima il ne resterait dans l’air du monde que 320 milligrammes de Césium 137. 0,00928% du Césium 137 qui aurait fui (1,1E16 Bq) selon l'IRSN (Tableau 1) serait encore en l'air. (Les particules ultrafines tombent plus vite que Lucky Luke ne dégaine !)

Hypothèse 2 (improbable à moins d’un an de l’excursion): La pollution est contenue dans une atmosphère planétaire de 15 km de haut.

Une altitude de 15000 mètres (15 km) pour un volume atmosphérique de 7,67E18 m3 (7,67E9 km3) porte à une quantité globale de 3,07E12 Bq pour une masse globale de 0,9547 gr.  De Fukushima il ne resterait dans l’air du monde que 960 milligrammes de Césium 137. 0,028% du Césium 137 qui aurait fui serait encore en l'air. (Les particules ultrafines tombent toujours plus vite que Lucky Luke ne dégaine !)

Hypothèse 3 (folle): La pollution est contenue dans une atmosphère planétaire de 30 km de haut.

Enfin une hauteur de 30000 mètres (30 km) pour un cubage atmosphérique de 1,54E19 m3 (1,54E10 km3) conduit à une quantité globale de 6,15E12 Bq d’un poids de 1,91 gr. De Fukushima il ne resterait dans l’air du monde que 1,91 gramme de Césium 137. 0,056% du Césium 137 qui aurait fui serait encore en l'air. (Les particules ultrafines tombent encore et toujours plus vite que Lucky Luke ne dégaine !)

Le négationnisme atomique est un crime contre l’humanité.