samedi 31 mai 2008

L'humanité vit officiellement sous retombées atomiques permanentes.



Selon l'AIEA et l'UNSCEAR, organismes on ne peut plus officiels, les essais atmosphériques accomplis avec des bombes atomiques au plutonium ont employé 10 tonnes de ce Pu239. (Cf
http://www.llrc.org/plutonium/subtopic/plutonium_pollution.htm)



Attentifs aux retombées au sol, ces organismes déclarent en outre que l'ensemble des dépôts au sol et dans la mer de Pu239, Pu240, Pu241 et Am241 s'élèvent à 2,6 tonnes de ces matières radioactives. Il y a ainsi en tout environ 3,1 tonnes de radioéléments si l'on ajoute les produits de fission (Cs137, Sr90 , I129, etc.) qui se sont déposés. Le calcul est alors très simple: 10 tonnes utilisées et 3 tonnes déposées1. Il reste 7 tonnes en l'air. 70% des résidus radioactifs vaporisés des explosions atomiques circulent donc encore dans l'atmosphère à la disposition des poumons de tous.
Sans le savoir, nous vivons ainsi officiellement sous retombées atomiques permanentes. Le cancer radiologique induit a de l'avenir devant lui. Inspirez, expirez.


Paolo Scampa
Président de l'AIPRI


1Evidemment, ces organismes ont la délicatesse ne pas révéler au public ce simple poids global des dépôts. Ils sont assez malins pour donner le tonnage de départ et l'activité déposée d'arrivée, comptant sur le fait que le peuple ainsi que 99,9999% des savants ne savent pas convertir l'un en l'autre. Il serait en effet inconvenant que les gens sachent qu'ils respirent en permanence du plutonium et qu'un très grand nombre de cancers et autres maladies ont une origine radiologique induite. Il serait inconvenant que les gens s'occupent de leur survie et se rendent compte que cette situation perdurera pour des millénaires. Il faut apaiser le bétail que l'on conduit à l'abattoir. Ces organismes indiquent ainsi seulement les activités des différents radioéléments relevés au sol. Toutefois à partir de ces activités radiologiques déclarées il est banal, bien que personne ne l'ait encore fait, de les convertir en poids. (Pour convertir une activité radiologique en poids il suffit de: Activité observée/ Activité spécifique de 1 gramme = poids en gramme.)
PS.

Sachant qu'en moyenne (généreuse) seulement 14% de la masse de Pu fissionne, 1,4 tonne de plutonium a donc été fissionnée durant ces explosions. Sachant en outre qu'il faut fissionner 57,32 grammes de plutonium pour obtenir 1 kt, ces 1,4 tonnes ont produit 24422 kt. (1400 kg/0,05732549164 kg = 24422 kt) Ceci ne représente que 12,8% des kt produits par les explosions atmosphériques de fission (190000 kt). Cette estimation de 10 tonnes de l'AIEA et l'UNSCEAR est-elle crédible ? A-t-on vraiment utilisé “si peu” et “si rarement” du plutonium au cours des essais atmosphériques ?

jeudi 29 mai 2008

Tonnes de produits de fissions "longs" engendrés depuis le début de l'ère électronucléaire

Tonnes de produits de fission de demi-vie supérieure à 10 ans engendrés depuis le début de l'ère électronucléaire. (8200 tonnes fissionnées pour 56 milliards de Mégawatt produits.)
Le potentiel létal par contamination interne contenu dans ces déchets est de plusieurs millions de fois supérieur au potentiel létal de l'ensemble de l'arsenal nucléaire militaire mondial. L'atome de la paix c'est l'atome de la paix des cimetières.

Emeteurs Beta négatif

Tonnes

Se 79: 1,34
Kr 85:
8,5
Rb 87: 79,05
Sr 90: 89,97
Zr 93: 208,82
Nb 94:
105,01
Tc 98: 98,04
Tc 99: 211,83
Pd 107: 5,20
Sn 126: 1,31
I 129:
31,78
Cs 135: 311,84
Cs 137: 297,39

Sm151: 22,15

Emeteurs alpha

Nd 144: 275,10
Sm 146: 50,72
Sm 147: 57,24
Sm 148: 28,94
Sm 149: 54,75

PS. Les calculs ci-dessus s'effectuent aisément à partir données sur le rendement des produits de fission par neutrons lents de l'U235 ici disponibles.

Handbook of nuclear data for safeguards, A. L. Nichols, D. L. Aldama, M. Verpelli, International Atomic Energy Agency, Vienne, 2007. http://www-nds.iaea.org/sgnucdat/safeg2006.pdf

vendredi 16 mai 2008

Guide pratique sur la contamination radioactive de l’atmosphère.


La dispersion de particules radioactives solides ou gazeuses constitue un vecteur aléatoire d’empoisonnement général des populations. Cette dispersion aérienne mondiale est advenue ou advient au cours:

1 des essais atomiques atmosphériques, principalement, dont environ de 70 à 80% des résidus réduits en poussière fines au moment de l’explosion sont toujours en circulation aérienne (environ 80 tonnes): l’humanité vit, sans le savoir, sous retombées atomiques permanentes.

2 de la combustion dans l'atmosphère des batteries atomiques des satellites espions en perdition. De les voir maintenant pulvérisés en vol par des missiles inquiète. La plupart des satellites militaires ont en effet des générateurs thermo-électriques chargés avec au moins 6 kg de plutonium 238, un poison redoutable puisque un seul gramme de celui-ci contient plus de cinq millions de doses létales par inhalation.

3 des relâchements «légaux» d’effluents gazeux radioactifs par les centrales nucléaires disséminées dans le monde; relâchements radioactifs (400 kilogrammes de Krypton 85 par an qui équivalent à 25,6 millions de doses létales ! 1,6 tonnes d'Iode 129 par an1 qui équivalent à 416.000 doses létales !) qui en viendront avec le temps à saturer l’atmosphère. En outre, on reste stupéfait devant ces éoliennes installées, dans certains pays, à proximité des centrales nucléaires. N’est-ce pas là un formidable moyen pour rabattre les effluents gazeux sur les populations locales ? On peut se poser la question.

4 des accidents nucléaires avec excursion de fumées radioactives. (Windscale, Three Mile Island, Tchernobyl pour ne citer que certains.)

5 au moment de la combustion de munitions enrichies à l’uranium appauvri qui produisent et diffusent dans l'air une quantité gigantesque de micro poisons radiologiques alpha. Cette dispersion qui concerne au moins 4000 tonnes d'uranium appauvri, par effet boomerang, contamine à terme la propre population que ces armées ont le devoir sacré de défendre. En outre, on reste également stupéfait que dans certains pays on ait installé des bancs d’essais à l’air libre de ces engins à l’UA. N’est-ce pas là non plus un formidable moyen pour contaminer directement sa propre population et ses propres soldats !!!!

6 l’utilisation d'engins comportant des matériaux radioactifs comme les bunker-buster; engins qui depuis leur déclassement à armes conventionnelles ont fait leur apparition sur les théâtres d’opération.

Paolo Scampa
Président de l'AIPRI

1 A ce rythme en 30 ans il y en aura, compte tenu sa décroissance, 5 tonnes de Kr85 dans l'atmosphère, à savoir 320 millions de doses létales et 48 tonnes de I129 à savoir 8400 Curie et 12,5 millions de doses létales !

mercredi 14 mai 2008

Alla memoria di MEA


Esiste una e una sola regola di radioprotezione collettiva e individuale: rimanere lontano dalla sorgente radioattiva. Non avvicinare una sorgente radioattiva e non lasciare che una sorgente radioattiva si avvicini a noi sono l’unico modo efficace e sicuro di protezione. Ora nessuno può premunirsi contro i terribili pericoli radioattivi quando questa radioattività viene diffusa nell’aria sotto forma di polveri sottili respirabili. Queste polveri sottili radioattive disseminate nell’atmosfera mondiale, dalle esplosioni atomiche, dalla combustione di proiettili a l’uranio 238 e dagli incidenti o dagli effluenti nucleari, verranno in effetti tramite il respiro immobilizzarsi in prossimità delle nostre cellule viventi che si troveranno così violentemente e cronicamente irradiate dall’interno dell’organismo dalle radiazioni gamma, alfa o beta che esse emettono. La contaminazione atmosferica con delle particelle radioattive costituisce per questo motivo il più grave, il più taciuto e il più irreversibile dei pericoli nucleari per l’intera popolazione mondiale e per le specie; un pericolo per contaminazione interna di cui i soldati delle prove atomiche sono stati i primi a soffrirne le conseguenze.

Paolo Scampa
Presidente dell'AIPRI

mardi 13 mai 2008

A la mémoire de MEA

Il n'existe qu'une seule et unique règle de radioprotection collective et individuelle valable: rester loin de la source radioactive. Ne pas approcher une source radioactive et ne pas laisser qu'une source radioactive s'approche de nous sont les seuls et uniques moyens efficaces de protection. Or personne ne peut se prémunir des terribles dangers radioactifs dès lors que cette radioactivité est diffusée dans l'air sous forme de poussières fines respirables. Ces poussières fines radioactives dispersées dans l'atmosphère mondiale, par les explosions atomiques, la combustion de projectiles à l'uranium 238, les accidents et les "effluents" nucléaires, viendront en effet à travers la respiration ou l'alimentation s'immobiliser à proximité de nos cellules vivantes qui se trouveront ainsi violemment et chroniquement irradiées de l'intérieur de l'organisme par le rayonnement alpha, beta ou gamma qu'elles émettent. La contamination atmosphérique par des particules radioactives constitue pour cela le plus grave, le plus tu et le plus irreversible des dangers nucléaires pour l'entière population mondiale; un danger dont les soldats des essais nucléaires ont été les premiers à souffrir les conséquences.
Paolo Scampa
Président de l'AIPRI

lundi 12 mai 2008

L'AIPRI informe ses lecteurs de la disparition de son président Maurice Eugène André, un ami très cher, un génie irremplaçable de la physique anti-nucléaire, un homme de paix droit et tenace. Que son épouse Irma, ses enfants et ses petits enfants reçoivent ici nos plus simples, plus tristes et plus profondes condoléances. MEA n'est plus. MEA est mort. MEA vit en nous. Que la force et la rigueur de son vif enseignement nous éclaire.